Carey Price s'ouvre sans tabou sur sa consommation d'alcool et son temps en désintox

De passage au podcast de Maxime Lapierre et Guillaume Latendresse, La poche bleue, le gardien de but des Canadiens de Montréal Carey Price s'est ouvert sur ses problèmes de consommation d'alcool. Il s'est notamment confié sur ses habitudes qui étaient devenues difficiles et sur le temps qu'il a passé en centre de traitement pour usage de substances lorsqu'il a intégré le programme d'aide aux joueurs de la LNH/AJLNH en octobre 2021.

« J'ai commencé à boire pour le plaisir, quand je sortais pour avoir du fun avec les gars, et je trouvais que j'étais très bon, même que j'excellais. Mais ça a atteint un point où ce n'était plus plaisant et ça devait arrêter », a avoué l'athlète, sans tabou, dans la vidéo partagée ce 11 janvier 2023.

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« Je me réveillais le dimanche matin en me disant que je ne ferais plus jamais ça de ma vie, mais je le refaisais toujours. Ça en est venu à un point dans ma vie où j'avais vraiment besoin d'arrêter et je me suis dit que c'était un bon moment de demander de l'aide. »

Selon Carey Price, cette étape est l'une des plus difficiles pour briser les mauvaises habitudes, mais elle est nécessaire. « Tout le monde demande de l'aide dans leur vie à un moment ou un autre. Je trouvais que de demander de l'aide était la bonne chose à faire et ça a fonctionné pour moi. »

À travers le programme de soutien pour les abus de substances de la LNH, le sportif de maintenant 35 ans a choisi de passer quelque temps dans un établissement pour « prendre du recul et [s'éloigner] pour aller remettre [son] cerveau à zéro ».

« Je suis allé dans un endroit où je me sentais à l'aise. [...] Où je suis allé, il y avait des gens très brillants, des gens très fonctionnels qu'on ne penserait jamais qu'ils pourraient avoir des problèmes. De pouvoir entendre des histoires et de connecter avec d'autres gens qui traversaient le même genre d'épreuves [...] dans leur vie de tous les jours et de pouvoir remettre mon cerveau à zéro et de me responsabiliser a vraiment été un point tournant pour moi. »

Guillaume Latendresse l'a ensuite questionné à savoir s'il était difficile pour lui de s'ouvrir aux autres pendant son séjour alors qu'il savait que tout le monde le regardait, vu qu'il est Carey Price. Ce dernier a donc confié : « Pour beaucoup de joueurs de la LNH, je pense que c'est ça qui est le plus difficile et sûrement pour la plupart des gens qui arrachent aussi : le jugement. Une fois que tu passes par-dessus et que tu comprends que les gens ne sont pas là pour te juger, et tu pourras être fier et rester toi-même quand tu sors. »

C'est durant ses quelques semaines de traitement que Carey Price a appris à mieux faire face aux événements sociaux qui lui causaient de l'angoisse.

« Quand je sortais, je buvais beaucoup pour être à l'aise socialement. Je suis très introverti et je fais de l'anxiété quand on est dans de gros groupes. On ne penserait pas ça, mais c'est comme ça que je suis, et ça m'a mené à boire de façon excessive.

« Donc, d'être capable de changer mon approche quand je vais dans des soirées sociales et d'être capable de rester moi-même, ça a vraiment été un bon changement. »

L'entrevue du balado s'est terminée avec quelques questions en rafales qui ont permis d'apprendre que la plus grande peur de Carey Price est « l'adolescence de ses filles » et qu'avec son premier chèque de paie de la LNH, il a entre autres payé le loyer de son appartement du centre-ville de Montréal.