Emmanuel Auger revient en toute honnêteté sur Big Brother, les conflits et les candidats

« Même la production m'a avoué qu'ils ont cherché qu'est-ce que j'avais dit [d'inacceptable]. »
Emmanuel Auger revient en toute honnêteté sur Big Brother, les conflits et les candidats

L'un des seuls candidats à avoir été Patron de la maison de Big Brother Célébrités à deux reprises, Emmanuel Auger, a quitté l'aventure à la fin de la septième semaine après avoir fortement demandé à ses colocataires de l'expulser.

Mais que traversent vraiment les célébrités à Big Brother, et qu'est-ce qui peut convaincre une personne de vouloir quitter une aventure aussi unique?

Le comédien est revenu en toute transparence sur son parcours riche en émotions, et sa décision que c'en était assez pour lui. 

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Ce qui l'a vraiment surpris en voyant les épisodes

 « Ce qui m'a le plus surpris, c’est de voir la game des autres, de voir plusieurs trahisons que je n'ai pas vues venir. Moi, l’honnêteté c’était important pour moi, même avec les gens qui n'étaient pas dans mon alliance. Je mettais des gens en danger, je disais « voici pourquoi », et là quand tu vois du monde vouloir te trahir, quand toi tu t’es "sali les mains'… J'ai eu le travail "sale" d'être PM deux semaines, alors j’ai fait beaucoup de ménage pour l'alliance dans laquelle je me suis greffé malencontreusement.

« De voir que ce monde-là était prêt à me trahir, ça m’a fait de la peine. Des gens qui disaient des choses méchantes et moi je me disais : "J’ai jamais été méchant avec eux autres." T’as beau être en maudit parce que j’ai mis ton ami en danger…Mais je t'ai pas mis toi en danger. Aurais-tu préféré être sur le bloc toi? Je t’ai épargné. Malheureusement, ton ami était la cible cette semaine.

« La première semaine que j’ai mis Lysandre, j’en ai pleuré comment je me sentais mal. J'ai vu les reprises et Lysandre dès la première journée elle était partie en alliance, elle était dans la game tout de suite. Je me suis dit que je me serais peut-être senti un peu moins mal. »

Son avis sur la manière de jouer des candidats

« Moi, ça m’a pris du temps à comprendre la game, parce que je ne l’ai pas écoutée. Je ne parle pas anglais, et on m’avait envoyé des épisodes en anglais. Je ne comprenais rien. Moi, j’ai regardé les défis, et savoir où je m’en vais. Et après, je me suis dit : "Va t’amuser, on verra après!"

« Rapidement je me suis rendu compte que c’est un jeu qui est bizarre. On est avec des êtres humains. Moi, mentir fait pas partie de mes valeurs, ça ne fait pas partie de mon ADN.

« Mais voir qu’il y en a beaucoup qui, ouf, le faisait avec un plaisir... Il y avait des gens machiavéliques qui le faisaient et ça les excitait de rendre les autres malheureux ou trahir les autres. Ça, ça m’a fait de quoi, ça en dit long sur l’être humain. »

Le conflit avec « les Condiments » qui voulaient le sortir, c'est parti d'où?

« Dans cette maison-là, une petite chose peut prendre une ampleur disproportionnelle. C'est parti de l'événement avec Camille, où j'ai dit à Camille qu'elle était très jolie avec ses lulus et qu'elle avait l'air d'une gamine. J'ai utilisé le mot gamine pour dire, tu as l'air jeune, ça te rajeunit des lulus. Moi ma mère a 75 ans, si elle porte des lulus je vais lui dire qu'elle a l'air d'une gamine. Pour moi des lulus, c'est Britney Spears...

« Elle a pris ça tellement mal, elle a fait une montagne, elle a monté les filles contre moi. Ça a commencé avec "j'aurais dit quelque chose d'épouvantable." J'aurais blessé Camille... La maison au complet me disait que j'avais tenu des propos inacceptables. Et là, j'étais là, voyons donc, qu'est-ce que j'ai fait? Même la production m'a avoué qu'ils ont cherché qu'est-ce que j'avais dit. Pour s'apercevoir que c'était ça, les propos inacceptables. Ça a fait boule de neige. »

Ce qu'il dirait à ceux qui critiquent son choix de partir

« Je répondrais que les gens n’ont aucune idée de ce qu'on vit à l'intérieur et je les comprends. Une journée à l'intérieur des murs, c'est une semaine à l'extérieur. Imaginez-vous être douze heures à quatorze heures à te promener dans une maison et n'avoir rien à faire.

« Là tu te dis j’erre dans cette maison-là, et je n'ai rien à faire qu'à penser, qu'à réfléchir, qu'à entendre les gens parler les uns contre les autres. D'entendre des choses sur toi qui ne sont pas vraies. Que tu aurais dit telle affaire. 

« Moi l'important, je me dis que je suis allé au bout que j'étais capable d'aller. Moi je le sais c’est quoi mes limites.

«  À un moment donné si la personne trouve ça plate que je décide de m'en aller volontairement parce que je suis en train psychologiquement et moralement de me détruire... Si elle ne comprend pas, qu'elle ne comprenne pas. C'est son problème, c'est pas le mien. Moi j'irai pas me détruire moralement et psychologiquement pour quelqu'un qui peut pas comprendre.

« [...] J'ai pas pensé que ce jeu est comme ça. On le sait pas, on rentre tous dans l'inconnu. Quand tu rentres dans l'inconnu c'est de marcher à tâtons et des fois de dire "OK, je ne suis plus heureux" et c’est pas juste de dire "OK je ne suis plus heureux", là.  Moi j'étais rendu dans un état psychologique qui était presque une détresse psychologique. Parce que tu fais que réfléchir à "Est-ce que j'ai affaire ici?", "Est-ce que ma place est à l'extérieur?", "Est-ce que mes enfants ont besoin de moi?", "Est-ce que mon amoureuse a besoin de moi?" C'est tout ça qui te trotte dans la tête et ton temps est ton pire ennemi. Et tout ce qu'on a là-bas, c'est du temps. »

Quand a-t-il réalisé que même le 857 à 1 000 $ par jour ne valait plus la peine pour lui?

« Au départ de Varda, mon processus commençait vraiment. Varda on a eu de belles conversations comment les deux on était épuisés, on s'ennuyait de nos familles, on trouvait qu'on n’était peut-être pas à la bonne place, parce que nos familles avaient peut-être plus besoin de nous autres. Et Varda a dit, à un moment donné : "Y'a pas un signe de piasse qui vaut ta santé mentale."

« Et là ça a commencé à me trotter dans la tête. [...] Jean-Thomas me l'a offert ma dernière semaine. Il m'a dit : "Manu pour l'alliance, on te demande de rester une semaine, ça va te donner tant de plus, Manu. On te promet qu'on t'achale pas, on va même te donner la chambre du Patron s'il faut. Tu vas passer une semaine chill." Ma réaction, je me suis mis à pleurer. »

Son avis sur le « boys' club » critiqué, qui serait formé de lui, François, Kevin et Jean-Thomas

« Ça s'est fait naturellement, comme les filles se sont mises ensemble naturellement. Les filles comme Camille, Lysandre et Kim se sont mises ensemble naturellement par leur âge, par leur chambre. Je l'appelais l'alliance de la chambre d'à côté parce que j'étais tu seul qui était dans ma chambre à moi. Kevin est switché l'autre bord parce qu'on voyait qu'il y avait une autre alliance de l'autre côté qui était en train de se former.

« Moi ça s'est fait naturellement parce que je suis devenu Patron, j'ai eu du pouvoir, et là Jean-Thom a dit à sa gang : le pouvoir c'est lui qui là faque on l'amène avec nous autres. C'est de là que je suis rentré. 

« Ça s'est fait naturellement, j'ai pas provoqué rien. Au moment où je suis entré dans cette alliance-là, moi dans mes valeurs et mes principes j'ai dit "OK c'est celle-là" et je n’aurais jamais dérogé. Jamais je les aurais trahis. Jamais au grand jamais. Faque oui ça fait de la peine quand tu vois que [rires] t'as passé proche de te faire trahir. » 

Qui va gagner Big Brother, selon lui

« Jean-Thomas Jobin. Jean-Thomas c'est un joueur clean. Jean-Thomas c'est lui qui tire les ficelles, tout le monde le sait maintenant. Il le fait d'une manière respectueuse. Il le fait d'une façon honnête. Je considère que ma game était comme celle de Jean-Thom. C'est sûr que, moi, en étant Patron, je me suis sali les mains devant tout le monde beaucoup plus. Jean-Thom était en arrière des décisions, mais lui personne le savait au début. 

« C'est un grand sage, je le connaissais depuis longtemps. C'est un ami à moi depuis des années, c'est une personne que je respecte énormément. J'espère que le fait que maintenant... Tu sais, Lysandre elle est pas folle. Quand elle a quitté, elle a fait ses pointes devant Jean-Thomas, c'était volontaire. Elle est entrée dans sa game

« J'ai hâte de voir parce qu'on le dit souvent, Big Brother, attendez-vous à l'inattendu. Tout peut arriver.

« Je le souhaite aussi pour une chose. Jean-Thom, c'est un gars intègre. Il l'a toujours dit, il va là-bas pour gagner les honneurs. Il veut pas une cenne, il veut un chèque de 75 cennes parce que c'est drôle. Je trouve ça tellement louable, c'est du Jean-Thomas Jobin.

« Moi un gars qui dit : "Je donne tous les sous à la fondation que j'aime parce que je l'appuie et elle est importante pour moi." Je veux que ce gars-là aille jusqu'au bout, et je veux que ce gars-là gagne. »

La personne qu'il espère voir éliminée cette semaine

« Inévitablement, après ce que j'ai vu, je peux pas te dire que dans la gang c'est pas Camille qui m'a rentré dedans à plusieurs reprises. N'empêche qu'à la fin, elle était super gentille.

« Mais, tu sais, j'ai vu aussi les propos qu'elle a tenus par rapport à Kevin, certains moments où elle était prête à aller loin dans game. Tu sais quand c'est rendu que tu joues avec les sentiments de quelqu'un, là attend minute. Là on va loin.

« Je n’ai aucune amertume, aucune rancune, mais je sais que c'est là que là game s'en allait. 

« Encore une fois, elle n'a pas encore dit son dernier mot. C'est une joueuse redoutable, elle est capable d'aller loin et elle est capable de faire pousser des plantes vénéneuses. » 

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