François Lambert s’ouvre sur sa fortune, comment il l’a bâtie et l’impact de Big Brother

S’il voulait, il n’aurait plus à travailler.
L'entrepreneur François Lambert à Big Brother Célébrités

Lors d'une entrevue avec Narcity, l'entrepreneur, ex-Dragon et auteur François Lambert s'est ouvert sur sa place en tant qu'homme d'affaires au Québec, sa fortune et l'impact qu'a eu son passage à Big Brother Célébrités.

Lors des treize semaines qu'il a passées à Big Brother, pendant lesquelles sa famille, son amoureuse ainsi que ses associés s'occupaient de ses entreprises, le finaliste affirmait qu'il n'avait pas besoin de gagner l'argent du prix.

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Ainsi, on peut se demander à quel point François est à l'aise financièrement et quelques jours après sa sortie de la téléréalité, il nous donne un aperçu de sa situation. 

Selon toi, qu’est-ce qui t’a vraiment propulsé dans l’univers des affaires?

« Aussi longtemps que je me souvienne, quand j’étais jeune, je n’avais qu’un seul et unique désir : me lancer en affaires. En quoi? Je ne le savais pas.

« Je me suis lancé dans la reconnaissance de la parole. On utilisait la voix pour aller sur Internet, ça a été notre premier projet. Comme font Google Home, Alexa et Siri, c’est exactement ce qu’on a fait à l’an 2000, on était juste trop en avance sur notre temps.

« Après ça, il y a une opportunité qui s’est présentée qui ne faisait pas partie de nos plans, qui était d’ouvrir un centre d’appels. On a dit oui, on a monté ça à près de 3 000 employés avant de le vendre en dix ans, alors c’est une grande fierté. »

Dans quelles entreprises ou projets es-tu impliqué présentement?

« Aheeva Technology est la première compagnie que j’ai lancée en 2000. Il y a cinq ans, j’ai lancé avec d’autres partenaires une compagnie qui s’appelle Boostmi. C’est une application pour l’équivalent de CAA.

« J’ai investi dans la compagnie de sous-vêtements Undz en 2013 si je me rappelle bien. J’ai une compagnie d’acier à Saint-Jérôme qui s’appelle Acier Saint-Jérôme. C’est avec mon cousin, et c'est lui qui s’en occupe au complet, mais on est partenaires égaux là-dedans.

« Et bien entendu, j’ai ma compagnie Francoislambert.one, qui est aussi tous mes produits de la ferme.

« Mais aussi maintenant, on a une partie qui est l'équivalent d’Amazon Québec avec beaucoup de produits d'entrepreneurs, on leur donne une vitrine. Ça, c’est en pleine croissance.

« [Et] Atelka, je l'ai lancé en 2003, j'ai vendu la majorité en 2012 et j'ai vendu la totalité en 2016. C'est celle-là, dans le fond, qui m'a permis d'être à l'aise financièrement. »

Est-ce que Big Brother a fait monter les ventes de tes produits et services?

« C’est certain que c’était un risque à prendre, mais quand je regarde l’impact depuis que je suis sorti, je peux voir que le risque en valait la peine.

« C’est un peu ce que j’espérais faire aussi et ça a marché. Donc oui, ça a fait vraiment un impact et la vitrine québécoise, on a un paquet de nouveaux entrepreneurs qui sont venus mettre leurs produits sur notre vitrine. »

À combien évalues-tu ta fortune actuelle?

« Assez pour ne pas travailler, mais mon but d’avoir une indépendance financière, c’était surtout d’avoir la liberté de faire des projets qui me tentent sans être stressé, et c’est exactement ce que je fais.

« Je me suis rendu compte, après 2012, j’ai dit "Ah ok, je vais prendre ma retraite," mais je suis pas un gars de retraite. Je suis un gars qui a besoin de défis et je continue à travailler comme si ma vie en dépendait chaque jour. »

À quoi ressemble une journée typique dans la vie d'un homme d’affaires?

« Je me lève à 3 h du matin à toutes les nuits. Je lis les journaux et je fais un résumé à tous les matins des nouvelles [dans une vidéo publiée vers 5 h 30 du matin]. C’est comme ça que j’attire les gens sur ma page.

« Après ça, honnêtement, je regarde les ventes de la veille tout le temps, je me tiens au courant, je regarde un peu la bourse et après ça, dépendamment des engagements que j’ai, vers 5 h je reviens. Je regarde ce qu’il se passe, surtout pour mon entreprise Francoislambert.one.

« Je n’ai jamais de journées typiques, mais je suis rendu à une étape de ma vie où je suis moins pressé de réussir mes entreprises. »

Quels sont tes objectifs à long terme?

« Honnêtement, c’est de faire une différence dans les entrepreneurs du Québec et dans l’industrie du sirop d’érable. C’est ce que je fais chaque jour.

« Aussi, de bâtir, pas un Amazon, mais une vitrine québécoise et c’est ce qu’on fait à chaque jour en rajoutant des nouveaux produits d’entrepreneurs qui n’ont pas la même vitrine que moi. Ça, ça me rend fier. »

Aurais-tu un conseil à donner aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent percer?

« Je traite encore mon entreprise comme une start-up. Dans ma tête j’ai 19 ans et je viens de lancer ma première entreprise. C’est d’être passionné, de se lever le matin et il ne faut pas que ça devienne un fardeau, il ne faut pas le faire pour l’argent. 

« L’argent va venir, mais si on se lève le matin pour faire l’argent, il n’y en aura jamais assez. […] Si un entrepreneur pense à sa retraite, c’est qu’il n’est pas un entrepreneur. »

Cet entretien a été modifié et condensé afin de le rendre plus clair.

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