J'ai osé essayer le simulateur intérieur de saut en parachute à Laval et OMG

Sauter en parachute : on dirait que c'est un élément obligatoire sur la bucket list d'une vie, mais cela peut sembler effrayant et surtout, dispendieux. Voici pourquoi iFly, le simulateur de chute libre intérieur à Laval qui reproduit la portion chute libre d’un saut en parachute, m'a toujours intriguée. Ça semble être un bon moyen de vivre l'expérience sans dépenser une fortune, et surtout sans avoir à sauter d'un avion!

iFly Montréal, qui a également des succursales à Whitby et Oakville (Ontario) ainsi qu'à Calgary (Alberta), est la seule du Grand Montréal à offrir ce type de service. Je me suis donc rendue à l'imposant établissement du Centropolis, et j'ai décidé de tenter l'expérience.

Lors de la réservation, il y a plusieurs décisions à prendre puisque les options possibles sont assez variées. Moi qui pensais qu'il n'y avait que l'option « voler », j'étais pas prête.

Comment ça fonctionne?

Dès notre entrée dans la salle de vol, on peut apercevoir un gros cylindre vertical et transparent au centre de la pièce. C'est ce tunnel de vent vertical, alimenté par de puissants ventilateurs qui créent un flux d'air vertical constant, qui va simuler les conditions de la chute libre.

Lorsqu'on arrive sur place, un.e instructeur.rice nous est assigné.e, et l’expérience commence par une brève séance d'information où les bases du vol sont expliquées : comment ça va se dérouler, comment communiquer par gestes - parce qu'avec la force du vent, on ne peut pas parler - et les mesures de sécurité. Lors des premières fois, tu ne voleras jamais seul.e. Par contre, ce n'est pas comme en parachute où une personne est attachée à toi, l'instructeur.rice est présent.e à tes côtés dans le tunnel pour te guider et t'aider à prendre ton envol.

Lorsque tout est compris, on enfile une combinaison de vol, nos espadrilles, on met des bouchons et un casque. Ça part!

Comment se déroule le vol et quelles options y a-t-il?

Izabelle Bee qui monte pendant le décollage vertical. iFly

Il y a plusieurs choix de vol. De base, il faut choisir le nombre d'envolées. Aussi, il y a des variations : veux-tu faire du « sur place » ou faire un décollage vertical, soit une envolée en hauteur avec l'instructeur.rice qui t'est assigné.e?

Puis, le summum, c'est la dernière option : la réalité virtuelle. Si tu veux vraiment avoir l'impression de faire un saut en parachute des plus épiques, tu peux porter un casque et choisir le scénario de ton choix : au-dessus d'une chute, dans les montagnes, et même survoler le Fjord-du-Saguenay.

Chaque chute libre dure environ une minute. « Souvent plus longtemps, mais jamais moins de 50 secondes », précise iFly sur son site Web. « Nous vous offrons la même sensation de chute libre que lors d’un saut en parachute, et ce, pendant une fois et demie plus longtemps », ajoute-t-on.

À noter qu'il y a quelques restrictions, même si c'est assez inclusif : « N’importe qui raisonnablement en forme peut voler, et ce, à partir de 3 ans. Si vous avez eu des problèmes de nuque, de dos ou de cœur par le passé, vous devriez demander conseil à votre médecin avant de voler. Si vous avez déjà eu une épaule démise [disloquée, en bon québécois], vous ne pourrez pas voler », peut-on lire sur le site officiel. La limite de poids pour l'activité est de 300 lb, et on ne peut pas la pratiquer enceinte, ni sous l’influence de drogues ou d’alcool.

Comment s'est déroulée mon expérience de chute libre?

D'abord, je dois le confier : j'étais hyper stressée. ''Stressée de quoi?'' M'a demandé mon instructeur, Nico, en me rassurant sur la sécurité des lieux. Bonne question. C'est en effet sécuritaire, et je n’en ai aucun doute. On est à l'intérieur, alors il n'y a pas vraiment de sentiment de vertige. Peut-être une pression interne de performance, de réussir.

Dans tous les cas, le stress, qui s'est rapidement changé en excitation après quelques secondes dans le tunnel, s'est évaporé. Nico nous guide et met en confiance tout le long du vol : du placement des jambes aux mains pour avoir la position optimale. Après quelques secondes, on sent l’impression incroyable de liberté et de légèreté qui permet de comprendre pourquoi certaines personnes sont accros au parachute. La sensation de flotter dans l'air est assez indescriptible et exaltante.

Bien sûr, j'ai dit ''OUI'' quand Nico m'a demandé si je voulais faire le décollage vertical, qui a été sans hésitation la meilleure partie de l'expérience.

Izabelle Bee en plein vol avec le casque de réalité virtuelle. iFly

Puis, j'ai osé la réalité virtuelle, qui donne l'impression de descendre une chute ou une montagne, passant près des rochers et des beautés de la nature. Ça, ça fait un peu plus peur, puisque c'est hyper réaliste. On vole dans le tunnel, comme pendant les autres envolées, mais avec un casque et l'instructeur.rice qui nous guide en regardant ce qu'on voit sur un écran.

Pas mal certaine que Jack dans le Titanic avait ce type de sensation lorsqu'il s'est écrié, les bras ouverts dans le vent « Je suis le maître du monde ».

Est-ce que iFly vaut le coût?

Est-ce que j'y retournerai? Sans hésitation. À la fin de mes envolées, Nico a fait une démo (que tu peux voir en partie dans la vidéo ci-haut), qui montre toutes les possibilités qui s’offrent à toi si tu apprends à voler seul.e. Ça a l'air d'être un des feelings les plus cool au monde, et ça donne envie d'apprendre à le faire.

Pour ma part, j'ai essayé le forfait de deux vols standards + un vol en réalité virtuelle (89,99 $), dont la durée totale équivaut au temps de chute libre de quatre sauts en parachute. Je me suis payé une montée verticale supplémentaire, qui coûtait une quinzaine de dollars. Tant qu'à me déplacer, je voulais vivre la totale! Par contre, il y a moyen de s'en sortir avec une plus petite facture en choisissant un forfait moins garni.

Ce n'est pas donné, les forfaits de base commencent à une soixantaine de dollars par personne sans la réalité virtuelle, mais je dirais que c'est le genre de chose que tu veux faire au moins une fois dans la vie. C'est également pas mal moins cher que sauter à partir du ciel.

Pour ma part, j'ose croire (ou me convaincre) que la prochaine étape sera le saut en parachute!