L’olympien Jordan Pierre-Gilles se confie sur son salaire d'athlète et c’est assez surprenant

À ce salaire-là, t'es mieux de remporter l'or!

Jordan Pierre-Gilles parlant devant un micro. Droite : Jordan Pierre-Gilles faisant du patin sur la glace.

Jordan Pierre-Gilles.

Les salaires des sportifs sont largement médiatisés aux États-Unis, mais au Québec, cette information reste plutôt méconnue du public. L’olympien Jordan Pierre-Gilles, patineur de vitesse sur piste courte qui s'est rendu aux Jeux olympiques d'hiver de Beijing en 2022, s'est ouvert sur les montants d'argent gagnés par les athlètes canadiens et canadiennes, et c'est assez surprenant.

De passage au baladoLes Colocs, il a d'abord parlé de son parcours dans le sport avant de dévoiler les montants que les autres sportifs et sportives d'ici peuvent gagner en comparaison aux autres pays.

Alors que les deux animateurs ainsi que Jordan parlaient de ses études, ce dernier a expliqué que, depuis les Jeux olympiques de Beijing, il se concentre uniquement sur le patinage de vitesse, car ça l'occupe, le stimule et ça « paye » :

« Comme dans tous les sports, ça dépend de comment tu performes. Admettons, si tu es juste sur l'équipe nationale, ce n'est pas payant. Si tu fais juste mettons, prendre le salaire de Sport Canada c'est je sais pas [environ] 30 000 $ pas imposables, c'est quand même correct, tu survis. Après ça, c'est dépendamment de si tu performes, si tu gagnes des médailles, tu as des prize money [des bonus par médailles]. Les Coupes du Monde, c'est à la fin de l'année, au total des six, il y a un ranking par distance et dépendamment d'où tu es, tu as de l'argent. »

En effet, le Fonds d’excellence des athlètes du Comité olympique canadien offre des bonus de performance de 20 000 $, 15 000 $ et 10 000 $ aux athlètes ayant remporté une médaille olympique d’or, d’argent ou de bronze, en plus de subventions de 5 000 $ pendant les années non olympiques pour aider à couvrir les dépenses quotidiennes, d’entraînement et de compétition.

Jordan Pierre-Gilles a remporté une médaille d’or par équipe au relai hommes de 5000 m aux Jeux olympiques d'hiver en 2022.

L'athlète a, par la suite, fait un comparatif de la valeur des prix aux Jeux olympiques des Canadiens et Canadiennes par rapport aux athlètes des autres pays. Au Canada, même quand tu gagnes, tu ne deviens pas riche, mais dans d'autres endroits, ça peut surprendre :

« Aux Olympiques, tout le monde le sait presque, mais au Canada, on n'est vraiment pas tant payé quand tu gagnes comparé à d'autres pays. [C'est ton pays qui te paye, pas les Olympiques], c'est pour ça que c'est dépendant d'où tu viens, par exemple, la Hongrie, si tu gagnes, je pense que c'est comme 100 ou 200 000 euros (NDRL: selon le Forbes, c'est approximativement 156 000 $ américains), quelque chose de même, puis [ils ajoutent le] salaire minimum à vie, si tu gagnes l'or. Admettons, Kazakhstan, c'est genre un million. » (NDLR : selon la CNBC, le Kazakhstan payait environ 250 000 $ en 2022 pour l'or.)

« Les States encore là, je pense que ça va être plus les commanditaires, la visibilité médiatique, mais c'est ça, ça dépend. En Chine, ils gagnent des terrains, des trucs que tu es set for life parce que des terrains en Chine ça se paye sur des générations. Ce n'est pas pour rien qu'ils veulent gagner à tout prix. [...] Ce n'est pas les mêmes motivations. », ajoute l'athlète.

En effet, les américain.e.s étaient payés 37,500 $ US en 2022 s'ils remportaient l'or, selon le Forbes. Les commanditaires sont donc précieux et ça explique pourquoi de nombreux.ses athlètes, aux États-Unis comme partout dans le monde, acceptent de participer à des partenariats publicitaires avec des marques. On pense, par exemple, au célèbre contrat d'il y a une dizaine d'années entre Alexandre Despatie et McDonald’s.

Jordan a aussi profité de son passage pour aborder son horaire d'entraînement, ce qu'il fait de ses temps libres, son alimentation de sportif et aussi à quoi ressemble la vie dans les Villages Olympiques.


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