Richardson revient sur l’aventure Big Brother : « J’étais hyper confiant de rester. »

« Je sais pas pourquoi les gens voulaient pas être en alliance avec moi. »
Richardson revient sur l’aventure Big Brother : « J’étais hyper confiant de rester. »

Après s'être laissé bercer jusqu'au top 5 sans jamais avoir à se « salir les mains », l'humoriste Richardson Zéphir a dû dire au revoir à ses colocataires de la téléréalité Big Brother Célébritésà la grande déception de plusieurs fans.

Même s'il n'a pas remporté d'épreuves de Patron de la Maison, Richardson était considéré comme un joueur menaçant étant donné sa « game sociale » sans faille : tout le monde aime Rich. 

Maintenant sorti de l'aventure, il se confie sur son parcours. 

La sélection de l'éditeur : La tenue de Marie-Mai à Big Brother fait réagir et elle répond

Connaissais-tu bien le jeu de Big Brother avant l'aventure? 

« Oui, je connaissais le jeu Big Brother. La production nous avait conseillé d'écouter la saison 16 USA, donc je l'avais écoutée. C'est après l'écoute de cette saison-là que j'ai planifié ma stratégie. »

Est-ce que c’était ton plan depuis le début de faire profil bas pour te rendre en finale?

« Moi, j'ai fait une analyse de la saison 16 USA de Big Brother pour développer ma stratégie et les deux éléments que j'ai retenus c'est qu'il faut jamais paniquer. Moi j'ai vu, souvent, quand les joueurs se faisaient mettre en danger ou chaque fois qu'un joueur paniquait, ça changeait son attitude dans la maison.

« L'atmosphère devenait anxiogène et cette personne-là se faisait évincer. Je me suis dit que c'était important de rester calme et cool, toujours même si t'es en danger.

« Deuxième technique que j'ai vue, le gagnant de la saison 16, Derrick, il a été patron seulement une fois. Il s'est jamais fait d'ennemi et il tirait les ficelles en arrière-plan, toujours en retrait. Un peu comme Jean-Thomas fait, et François fait. 

« Moi, je me suis dit que je pourrais le faire en faisant profil bas, en longeant les murs et puis, juste à gagner des vétos quand je suis en danger, comme ça je me crée pas d'ennemis. Ce que j'avais pas calculé... J'ai compris que j'ai été sorti parce que les gens voulaient pas se retrouver en finale avec moi, ça je l'avais pas calculé vu que tu es à l'intérieur et tu t'en rends pas compte que socialement ça se passe bien.

« Je faisais beaucoup, beaucoup de blagues, je faisais des soupers, j'étais quand même impliqué. Quand il y avait des chicanes, je les arrêtais. Quand quelqu'un était triste, j'étais toujours le premier à les retrouver et remonter leur moral... Je me suis pas rendu compte que je me suis tiré dans le pied. »

Crois-tu que Jean-Thomas avait peur de toi, comme tu étais le seul autre « good guy » de l'aventure?

« Oui, oui, Jean-Thomas l'avait compris et j'ai vu, avec déchirement, que lui voulait se débarrasser de moi depuis une couple de semaines.

« [...] Moi, mon plan, c'était de pas paraître comme une menace et finalement j'en suis devenu une malgré moi. »

Qu'est-ce qui t'a surpris en voyant les épisodes?

« En écoutant les épisodes de Big Brother — on a écouté rapidement tous les épisodes — et, les émissions, c'est pas la vie qu'on a vécu. 

« J'en étais conscient avant, ils nous ont avertis : "On va seulement mettre la stratégie et expliquez vos stratégies dans le confessionnal pour que le public puisse comprendre ce que vous faites."

« Je le savais, je l'ai même moi-même répété plusieurs fois à l'intérieur parce que... Oui ma vie c'était 24 heures. [...]

« En réalité, eux, ils montent un 22 minutes à partir de 40-50 heures de données donc c'était très différent. C'est là que j'ai vu la stratégie de plusieurs personnes. Il y a des gens que je pensais pas qu'ils étaient comme ça. »

Est-ce que ta perception de certains candidats a changé après le visionnement des émissions?

« Non, pas vraiment. C'est sûr que c'est choquant au début de voir comment les autres jouaient. Moi j'ai compris, depuis le début, que c'est un jeu et contrairement à certains collègues qui pouvaient être fâchés, moi j'ai jamais jugé la façon que les gens avaient de jouer. Chacun avait une stratégie et ils utilisaient leur stratégie qu'ils étaient persuadés qu'elle était la bonne pour gagner. Comme moi j'avais ma stratégie et j'étais persuadé que j'avais la bonne stratégie jusqu'à tant que je me retrouve au gala avec Marie-Mai. J'étais hyper confiant de rester. »

Crois-tu que tu serais resté si tu n'avais pas aidé Camille pour la rédemption?

« Pour moi c'était une bonne stratégie d'aider Camille la semaine dernière, non pas pour m'allier avec elle, mais ça faisait une personne de plus, ça faisait une cible de plus potentielle, moi ou elle. Si je devenais patron ou peu importe, peut-être qu'on aurait pu jouer ensemble pour mettre un joueur dehors. 

« Aussi, au niveau de la vie commune, à Big Brother je crois que s'il y avait pas eu d'épreuves, pas d'éliminations, pas de challenges, je crois pas que c'est tout le monde qui serait capable quand même de tougher deux ou trois mois.

« Donc Camille, le fait d'être cinq, ça ajoute quand même de la vie. À chaque fois qu'une personne partait, on sentait un vide énorme les deux ou trois premiers jours. Mais énorme. Le vide était palpable. 

« Camille c'était quelqu'un qui prenait beaucoup de place. On était comme une famille. Camille c'était comme l'enfant dans un party de Noël, le petit dernier que tout le monde regarde qui captive l'attention. Quand Camille essaye de me convaincre pendant une heure de jouer à un jeu et que moi j'ai pas envie de jouer, c'est quand même le fun. Ça crée de la vie. »

Avec du recul, gagner quelle compétition du PM aurait été le plus avantageux pour ta game?

« Je pense, la première semaine. Le mur. Il y a pas beaucoup de compétition que j'ai fait exprès de perdre, il y en a deux ou trois. Le mur c'en est une et elle j'aurais dû.

« [...] La première semaine c'est un bon moment d'être patron, pas trop te salir les mains et peut-être qu'à ce moment-là, des joueurs auraient pu être intéressés à être en alliance avec moi. Être en alliance c'est cool quand même.

« J'ai tout fait pour être en alliance, je sais pas pourquoi les gens voulaient pas être en alliance avec moi. Peut-être qu'en voulant trop jouer le gars pas menaçant les gens se sont dit "lui il est pas assez fort pour être dans notre alliance."»

Qui aimerais-tu voir partir cette semaine?

« Oh boyboy. François, oui François. Je pense que si François reste, ça va être François et Kim en finale. J'aurais voulu rester une semaine de plus pour défaire le trio. J'aurais été content. Je trouve que ça aurait été un dernier accomplissement cool avant d'être évincé. [...]

« Je pense que rendu là, ils méritent tous leur place, parce que s'ils sont encore là c'est qu'ils ont eu une bonne stratégie. Ils ont pas eu peur de jouer dirty. Ils ont pas eu peur de se salir les mains. Ils sont sans honte. »

Qui va gagner Big Brother, selon toi?

« Moi, j'aimerais beaucoup que ce soit Jean-Thomas. [...]

« J'espère que Jean-Thomas va faire des pieds et des mains pour gagner, mais j'ai bien peur que le top 2 ça va être Kim et François.  

« [...] Ils sont une alliance formidable. Ils ont compris la règle fondamentale de Big Brother : tenir ton alliance, marcher serré, peu importe ce qui arrive. »

De ton côté, comme celui du public, on pensait qu'il y avait quelque chose de très fort entre J-T et Kim. D'où ça vient ces soupçons?

« Au début de l'aventure, jusqu'aux quatre dernières semaines, je croyais que Jean-Thomas et Kim attendaient après l'émission pour devenir un couple. C'est ce que je pensais, j'ai même demandé à Kim, j'étais persuadé.

« Quand j'ai vu la première petite chicane et qu'ils ont chicané Jean-Thomas comme si c'était un enfant, j'ai posé la question : "Ça se passe pas vous deux?" "Ben non, ben non." 

« [...] Ils avaient une complicité phénoménale et ils niaisaient tout le temps, mais sans arrêt ensemble. Moi je pensais qu'ils allaient devenir un couple. Des fois, ils ont dit "on va attendre après" mais c'était juste des blagues. Moi je croyais que c'était plus qu'une alliance. Je pensais qu'ils s'aimaient, qu'ils s'étaient trouvés... J'étais dans le champ. »

Qu'est-ce qui te manquait le plus de la « vraie vie »?

« C'est sûr que ça m'inquiétait beaucoup de ne pas communiquer avec ma mère. Ça, c'était troublant. C'est sûr que tu te sens un peu coupable, tu chill en dedans et les autres sont dehors et tu sais pas ce qui se passe avec la COVID, est-ce qu'il y a encore un confinement...   

« [...] Le stand-up aussi. Mais c'est sûr que le stand-up, avec la COVID, j'ai passé de jouer presque tous les jours à ne plus jouer. Avec la COVID, à l'été, j'ai joué un peu. C'est sûr que, quelque chose que t'as fait tous les jours pendant dix ans, et là t'arrêtes... Je suis reconnaissant et je me trouve privilégié d'avoir pu participer à l'aventure unique qu'est Big Brother. »

Loading...