« Side hustle » : Ce que tu dois savoir pour gagner plus d'argent avec un 2e revenu

De l'argent de plus pour arrondir les mois? Oui, mais pas à n'importe quel prix!

Une main tient en laisse trois chiens. Droite : Un main tient un téléphone avec un fond d'écran noir où il est écrit Uber.

As-tu déjà pensé arrondir tes fins de mois en travaillant pour Uber ou en allant promener des chiens?

Si tu songes à te trouver un side hustle, c'est-à-dire un deuxième emploi à ton compte ou à temps partiel pour gagner des revenus supplémentaires, tu as tout intérêt à prendre connaissance de certaines informations pratiques et fiscales. Ainsi, tu pourrais faire un choix mieux éclairé avant de te lancer dans cette nouvelle aventure professionnelle.

En effet, il y a plusieurs choses à considérer et à prévoir avant de commencer ce travail pour lequel tu n’as nécessairement besoin de tes compétences actuelles. Néanmoins, as-tu déjà tout ce qu’il faut? Est-ce que toutes les side hustle valent la peine? À quel point dois-tu ou veux-tu rentabiliser ton temps libre?

Par ailleurs, si tes revenus augmentent, qu’est-ce que ça va changer pour tes impôts? Nous nous sommes penchés sur ces questions et voici ce qu'il est important de savoir avant de consacrer une grande partie de ton temps à ce side line.

Des side hustle jobs populaires

Question de t'inspirer, voici des emplois et sources de revenus avec lesquels tu peux être maître de ton horaire en tout temps - ou presque :

  • Si tu aimes les animaux, tu pourrais te proposer comme « pet-sitter » ou encore balader des pitous contre des dollars!
  • Si tu possèdes une voiture de moins de dix ans, tu pourrais devenir chauffeur.euse pour Uber. Établie au Québec depuis plus de dix ans, cette compagnie pourrait te permettre d'expérimenter le service de livraison de repas et/ou de taxi. Le gros avantage est que l’inscription se fait en ligne et que tu peux commencer rapidement. Toutefois, le salaire peut être très faible : « Le revenu médian y était de 16,22 $ par heure au volant. Une fois les différents frais déduits, il ne reste que 6,37 $ », peut-on lire dans un article de Radio-Canada.
  • Si tu es propriétaire d’un condo ou d’une maison, tu pourrais en faire la location sur Airbnb. Ici aussi, la vigilance est de mise, puisque tu dois avoir l’accord de ta municipalité (et de ton syndicat si tu vis en copropriété). De plus, il est nécessaire de te conformer à la nouvelle règlementation québécoise, notamment en détenant un permis pour la location touristique à court terme.
  • Faire du tutorat, y as-tu déjà pensé? Certaines plateformes de tutorat privé (comme SPAÉ, Tutoraide et Tutorax) sont toujours à la recherche de tuteurs ou tutrices. Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un brevet d’enseignement. Bien sûr, si tu es déjà professeur.e, c’est garanti que tu trouveras du boulot.
  • Tu pourrais aussi créer ton service professoral, selon ta propre formation, ton intérêt ou simplement ton bagage de vie. Si tu aimes la guitare, tu pourrais être prof de musique en ligne ! (Personnellement, j’enseigne la philosophie aux élèves en difficulté. J’en parle ici).
  • Si tu es accroc aux réseaux sociaux, tu pourrais devenir micro-influenceur.euse et obtenir des contrats payants de création de contenus, mais aussi des services ou des cadeaux en échange de publications. Le gros avantage ici, c’est que les échanges de service ou les cadeaux ne sont pas toujours imposables, contrairement aux revenus gagnés.

Investir pour faire plus, une bonne idée?

Les formations en ligne se multiplient, se vendent parfois à prix d’or et peuvent te donner l’impression qu’elles sont essentielles à ta réussite. Fais attention, car ce n’est pas toujours le cas et l’investissement pour ton side line ou ta petite entreprise ne doit pas te faire oublier que le plus important, c’est de faire plus en fin de mois, et non le contraire.

D’autres compagnies te promettent de faire de l’argent en vendant leurs produits et en recrutant d’autres personnes. Elles fonctionnent sur le principe de la vente pyramidale, aussi appelé marketing de réseau (ou MLM pour multi level marketing).

D'ailleurs, voici des noms d'entreprises dont tu as peut-être déjà entendu parlé : Mary Kay (cosmétique), Arbonne (cosmétique), It Works (produits maigrissants), Herbalife (suppléments), World Financial Group (produits financiers et assurances) et Beachbody (programmes d’entrainement et shakes). Il existe des histoires à succès, mais celles-ci sont plutôt rares. Si tu n’es pas prêt.e à passer de longues heures là-dessus et à recruter ton entourage, ces options sont à éviter.

Conciliation travail/famille

Il est absolument essentiel de garder en tête que si faire plus de revenus à la fin du mois peut-être bon pour le moral et le portefeuille, trop travailler pourrait te rendre malade. En effet, avoir du temps libre pour toi et tes proches, à l’extérieur du travail, c’est nécessaire pour une saine santé mentale. Si tu sens que ça dérape, des programmes peuvent t’aider.

L’impact sur tes impôts

Ton salaire est imposé au Québec ET au Canada. Cela signifie que si tu travailles plus, tu es obligé de déclarer des revenus à l’impôt. Il peut être intéressant pour toi de t’informer pour savoir réellement combien tu vas faire de plus par année, si tu te lances dans une side hustle job.

L’imposition fonctionne par palier. Tu as peut-être déjà entendu dire que si tu gagnes trop, tu travailles pour rien. Mais ça, c’est complètement faux - si tu n'as pas à dépenser de grandes sommes pour faire ce travail secondaire.

Sache que di tu fais moins de 45 000 $ brut par année, tu es imposé à 14 % au provincial. Ce chiffre est établi par le gouvernement du Québec qui crée des tranches de revenus auxquelles sont attribuées des pourcentages d’imposition :

  • 14 % pour la portion du salaire qui s'élève à 51 780 $ ou moins ;
  • 19 % pour la partie du revenu qui se situe entre 51 780 $ et 103 545 $ ;
  • 24 % pour toutes les sommes gagnées entre 103 545 $ et 126 000 $ ;
  • 25,75 % pour la portion du revenu supérieur à 126 000 $.

À noter que le gouvernement du Canada a ses propres paliers d’imposition que tu dois payer en plus de ceux du Québec.

Voici donc comment ça fonctionne. Si ton salaire passe de 45 000 à 55 000 $, alors tu seras imposé à 14 % pour 51 780 $ et tu seras imposé à 19 % pour le 3 220 $ suivant, au Québec.

Plus tu gagnes, plus tu paies : c’est vrai. Mais, jamais l’argent que tu gagnes en plus pourrait être imposé au point où tu te retrouves à avoir travaillé pour zéro dollar.

Transforme ton temps libre en dollars

En conclusion, avoir une side hustle est une façon intéressante de gagner plus, chaque moi. Mais, il faut faire attention. Tu dois prendre une décision éclairée, bien choisir le type de travail qui te convient et, surtout, il essentiel pour toi de peser les pours et les contres pour pouvoir évaluer les conséquences de ton side hustle sur ta vie!

Loading...