William Laprise-Desbiens de BBCanada donne son honnête opinion sur BBCélébrités

Chose certaine, c'est que les candidats ne quittent pas tous d'eux-mêmes à BBCan.
William Laprise-Desbiens de BBCanada donne son honnête opinion sur BBCélébrités

Suite à l'immense engouement pour Big Brother Canada (BBCan), William Laprise-Desbiens, québécois ayant terminé en septième place lors de la cinquième saison canadienne, se dit content de voir la téléréalité revenir dans la province avec Big Brother Célébrités.

Narcity s'est entretenu avec lui afin d'obtenir son honnête opinion sur l'édition québécoise, ainsi que sur les éléments qui diffèrent de ce qu'il a vécu. 

La sélection de l'éditeur : Claude Bégin et Lysandre Nadeau se sont parlé avant leur entrée à Big Brother Célébrités

Les points forts de Big Brother Célébrités

William trouve que les clins d'oeil aux compétitions de différentes éditions de Big Brother sont particulièrement intéressants. 

« Ils ont fait la compétition à laquelle j’avais participé quand ils étaient dans des cercueils […] c’était un des véto que j’avais gagnés aussi faque j’étais content de voir ça. [...] Et justement, cette compétition-là, je trouvais qu’ils l’avaient poussé beaucoup plus loin que nous. »

Il aime beaucoup l'effort de twists québécoises comme avec la semaine rouge ou encore la boîte noire qui ne sont pas habituels au Canada. Ce sont des éléments originaux qui ne dénaturent pas le jeu et ajoutent du piquant.

Quelques bémols de cette saison

La plus grosse maison de l'histoire de Big Brother, qui est celle de l'édition québécoise, serait peut-être un désavantage, finalement.

Tel que nous mentionne William, avec un studio plus petit, comme celui basé à Toronto pour BBCan, les candidats trouvent beaucoup moins d'endroits propices à l'intimité.

« La production elle aimait ça qu’on n'ait pas d’endroits pour se cacher, ça faisait que c’était plus difficile, qu'il y avait plus de drama. »

D'ailleurs, l'histoire construite par la production pourrait probablement avoir une meilleure finition, selon lui : 

« Il y a des discussions tu te dis : "Ah ouais? Ça, ç'a vraiment fait le poids dans cette décision-là?" J’pas certain tu sais… 

« [...] À Big Brother Québec j’me demande si des fois ils ont de la misère à créer ou à vraiment mettre ce qui est très important.

« On dirait qu’on ne sait pas trop où on s’en va… Pour l’avoir fait et avoir été un très grand fan, je trouve que ça ne rend pas justice au jeu. »

Les stratégies utilisées

William se dit particulièrement déçu de voir qu'on joue énormément avec la question du mérite cette saison. Selon lui, ce n'est pas parce qu'un candidat s'est sacrifié pour son alliance, ou parce qu'il a vécu une semaine difficile qu'il mérite d'avoir un avantage quelconque.

« Le but c’est de gagner, faque si ça t’avantage dans le jeu, on ne va pas te le donner. »

L'ancien candidat remarque de bonnes idées stratégiques de la part de plusieurs célébrités. Seulement, ces idées se concrétisent rarement.

« Ça finit tout le temps en queue de poisson et c’est ça qui me déçoit. 

« [...] Y a pas de surprise. T'sais, j’ai l’impression que chaque semaine tu le sais [ce qui va se passer]. On respecte beaucoup, pis I guess que c’est une bonne chose… Mais c’est sûr qu’on espère toujours un peu plus de drama. »

Il est agréablement surpris de Jean-Thomas et François qui sont vraiment là pour gagner et qui n'ont pas peur d'agir. Autrement, les gens qui sont mis en danger ne se battent pas assez pour rester.

« Il y a à peu près juste Jean-François, Rita, qu’on a vu vraiment essayer pis je me suis dit : AH! Enfin le Big Brother que je connais, des gens qui manigancent pour survivre. »

L'ex-participant trouve que les candidats semblent avoir peur d'agir et oublient qu'une trahison dans le jeu n'est pas significative d'une trahison dans la vraie vie.

« C’est un jeu où tu gagnes 100 000 $ à la fin, mais tout le monde le sait qu’on est là pour gagner, fait qu’on va faire les choix qu’on pense qui vont nous avantager le plus… pis si c’est d’éliminer mon ou ma numéro un à la fin parce que je veux vraiment l’argent, ben ça sera ça. »

Le degré de difficulté

Bien qu'il comprenne la détresse psychologique que peuvent ressentir les célébrités, il ne peut s'empêcher de trouver que leur expérience semble plus simplifiée que la sienne. Il est entre autres déçu par les candidats, comme Maxime Landry, qui trouvent un plaisir au jeu seulement lorsque ça devient facile. 

« Tu vas pas à Big Brother pour la facilité des choses. Big Brother c’est fait pour être difficile. [...] Je sais que tu veux des semaines qui sont plus simples, mais tu sais, c’est un jeu pis faut que tu t’attendes [à ça]. »

De plus, il envie les candidats qui ont droit à plusieurs moyens pour passer le temps : des livres, des papiers, des crayons, des siestes...

« Nous c’est comme tu es assis pis endors-toi pas parce que sinon on te chicane. [...] Tu sais, moi je me rappelle on voulait faire du bricolage : on avait peinturé avec du ketchup pis de la moutarde sur des boîtes de carton de céréales! 

« C’est sûr que c’est difficile pour moi de les voir agir et de me dire : "Ah, si j’avais pu avoir un livre, juste pour un peu oublier ce qui se passait dans la maison." »

Une saison peut-être un peu trop longue

L'ancien candidat croit que la saison aurait probablement dû être écourtée, comme la saison des célébrités aux États-Unis... Sans quoi, les candidats se retrouvent à faire des allers-retours entre le « je veux jouer, mais je ne veux pas jouer ».

« Je comprends, tu sais, moi aussi j’ai voulu partir après quatre jours. J’ai dit à la productrice que je voulais m’en aller parce que je trouvais ça trop difficile. [...] C’est juste que de voir ça à la télé, des gens qui veulent s’en aller, c’est hyper plate. Tu vois des gens qui ne veulent pas gagner le HoH [NDLR : Patron de la Maison] parce qu’ils savent que ça ne vaut pas la peine. »

Le Trifluvien se dit surpris du départ d'Emmanuel Auger après 50 jours dans l'aventure. 

« Au début, j’avais l’impression que c’est normal que tu ne sois vraiment pas à l’aise pis que tu sentes que tu as besoin de partir. On dirait que tu es rendu dans un autre univers complètement où mentir c’est correct, où tu fais confiance à personne… C’est vraiment spécial, et c’est long aussi. Mais un moment donné tu t’habitues à ce monde-là. »

William croit que de plus gros moves devraient s'en venir à cette période-ci. En voyant la ligne d'arrivée, le joueur sait qu'il va devoir jouer fort pour avoir une chance de gagner.

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