6 différences flagrantes entre Big Brother Célébrités QC et Big Brother Canada

Ça affecte pas mal la vision du « show » qu'on peut avoir!
6 différences flagrantes entre Big Brother Célébrités QC et Big Brother Canada

Comment se fait-il que l'édition de Big Brother Canada soit un succès alors que celle de Big Brother Célébrités soit si mitigée? Bien qu'elles ne soient pas visionnées par le même public, plusieurs éléments de ces deux éditions diffèrent.

Voici six différences flagrantes susceptibles de titiller l'intérêt des fans.

La sélection de l'éditeur : Emmanuel explique pourquoi il a quitté Big Brother malgré le généreux salaire hebdomadaire

Le cachet

Nos célébrités québécoises sont bien dorlotées dans le manoir Big Brother. Toutefois, déjà cinq candidats ont mentionné vouloir quitter l'aventure de leur plein gré.

C'est sûr qu'avec un cachet hebdomadaire qui oscille entre 6 000 $ et 7000 $, il est plus aisé de demander la bénédiction des autres candidats pour se faire évincer après un certain temps. Toutefois, ces départs volontaires risquent aussi de faire volontairement quitter le public petit à petit! 

Dans une entrevue menée par Narcity, l'ancien gagnant de Big Brother Québec 2010, Vincent Durand-Dubé, confiait qu'il était payé 300 $ par semaine lors de sa saison. Donc, pendant que nos célébrités empochent environ 50 000 $ pour un séjour de deux mois, le candidat d'un Big Brother régulier lui, reçoit 2 400 $. Les participants qui sont là pour l'argent risquent donc de tout faire pour rester dans la maison et y jouer dur pour avoir une chance de toucher le grand prix final. 

Ça doit certainement demander quelques acrobaties de la part de la production pour rendre les émissions palpitantes quand tu sais avant même le challenge du PM qu'une personne veut intentionnellement quitter.

La connaissance du jeu

L'expertise des candidats sur les stratégies du jeu fait toute la différence. Mise à part la saison de Big Brother produite en 2010 au Québec, il faut avoir écouté des saisons de l'édition canadienne ou encore celles d'autres pays pour se faire une idée.

Est-ce que les candidats ont fait leurs devoirs avant d'entrer dans le manoir? Certainement pas tous et ça se reflète à l'écran lorsqu'il est question de stratégie et de manipulation.

Certaines vedettes, comme Marie-Chantal Toupin et Emmanuel Auger, ont d'ailleurs confié qu'ils n'avaient pas écouté les autres saisons. 

Avec une meilleure connaissance du jeu, les participants départagent plus aisément les aspects stratégiques de ceux pouvant être considérés personnels et sont donc moins frileux à faire des actions en conséquence. 

Lors d'une saison régulière, c'est une problématique moins récurrente. Les candidats s'inscrivent d'abord d'eux-mêmes et doivent prouver leur amour du jeu s'ils veulent être sélectionnés.

Les compétitions

Rappelons-nous la première compétition : treize candidats étaient appuyés contre un mur lors d'une épreuve d'endurance. Le problème? L'équité.

Non seulement les joueurs étaient habillés de manière différente, ce qui pouvait en avantager quelques-uns et désavantager les autres, mais les appuis sur le mur étaient complètement disproportionnés par rapport à la taille des joueurs. Cette première compétition aurait potentiellement pu changer la donne pour les semaines qui ont suivi.

À Big Brother Canada, tous les participants sont habillés de la même manière lors des compétitions. Des vêtements fournis par la production entraînent à la fois un effet plus esthétique dans les compétitions thématiques, mais assurent l'uniformité. Par exemple, si on se souvient bien, Marie-Chantal n'aurait pas pu se protéger le visage de l'eau à l'aide de son capuchon, et donc, on ne saura jamais si elle aurait tenu aussi longtemps que les autres qui eux, étaient à découvert et vulnérables aux intempéries provoquées par Big Brother.

Pour ce qui est du mur en lui-même, on pouvait remarquer que les poignées et appuis étaient de même proportion pour tous, rendant donc la tâche très différente pour une Kim Clavel qui peinait à les rejoindre vu sa grandeur, comparativement à d'autres, comme Lysandre Nadeau, pour qui c'était beaucoup plus confortable.

Les compétitions d'un Big Brother régulier sont d’ailleurs généralement beaucoup plus grosses et durent plus longtemps. Elles demandent donc une plus grande capacité mentale et physique de la part des participants.

Le montage

À plusieurs reprises depuis le début de l’aventure, la production manque de transparence. Les candidats semblent très instables dans leurs plans, et le montage nous en montre très peu pour aider à la compréhension.

Prenons, par exemple, l'histoire de la semaine sept : apparemment, tous les joueurs de l'alliance de François se sont mis d'accord pour ne pas gagner le rôle du Patron de la Maison. À ce jour, la raison n'est toujours pas connue puisque cette discussion n'a jamais été diffusée.

Cet événement, parmi tant d'autres, vient remettre en question la sélection des images présentées au public. Lors d'autres saisons de Big Brother, on voit plus concrètement l'action se dérouler, pour ensuite voir un des joueurs au confessionnal expliquer ce qui s'est réellement passé.

Les stratégies sont si bien montrées à l'écran que le spectateur se tient au bout de sa chaise à chaque épisode à savoir si le plan va s'avérer efficace. 

La grande différence, c'est qu'en voyant les séquences plutôt qu'un compte rendu des candidats, on laisse la place à l'interprétation. Le téléspectateur peut alors s'amuser à jouer le jeu à la maison en essayant de voir les failles d'un plan par exemple. Chose certaine, présentement, il manque de trop grands bouts de l'histoire pour nous tenir en haleine.

Le format et le cliffhanger

Depuis la cinquième semaine du jeu, la cérémonie du veto est présentée sous forme de cliffhanger, c'est-à-dire qu'on termine l'émission quotidienne avec une fin ouverte au moment où le suspense est à son comble et que l'on doit maintenant attendre le prochain épisode pour voir si le veto sera utilisé ou non, et, si oui, sur quel candidat.

Le format de Big Brother Canada est différent; il se décline en trois épisodes d'une heure chaque semaine. Le dimanche, c'est la soirée d'élimination en direct où l'on commence par voir les stratégies menant au vote, puis le verdict et l'entrevue. On enchaîne ensuite avec le prochain défi du Patron de la Maison, que l'on complète ou non, selon la longueur de la compétition en question. L'épisode du mercredi est consacré à la mise en danger alors que celui du jeudi présente non seulement la compétition du veto en entier, mais sa cérémonie et son résultat.

Ce format, en lui-même, donne envie d'être au rendez-vous suivant en nous laissant libres d'anticiper certaines stratégies par nous-mêmes avant de voir le dénouement. Reste à savoir maintenant laquelle de ces formules maintient un public plus fidèle, mais celle de Big Brother Canada, calquée sur la formule américaine, a fait ses preuves.

Le jury

Lors d’une saison régulière, les candidats évincés à partir de la sixième semaine sont transférés dans une maison composée des membres du jury. Ces participants n’ont accès à aucune émission afin que les votes pour élire le grand gagnant soient justes, analytiques et non biaisés par un mécontentement personnel suite au visionnement.

Cette maison des exclus a été instaurée dès la quatrième saison de Big Brother aux États-Unis après qu'une participante, Danielle Reyes, ait perdu en finale pour avoir été perçue comme trop arrogante lors de ses sessions au confessionnal. Pendant que les joueurs devenaient amers au fur et à mesure qu'ils en apprenaient sur sa façon personnelle de jouer le jeu, les fans eux, la considèrent comme étant « l'une des meilleures joueuses à ne jamais avoir gagné ». Depuis, seules les saisons spéciales de célébrités se permettent de donner aux participants l'accès aux épisodes avant la grande finale.

Toutefois, lors de l'entrevue post-élimination d'une célébrité, jamais Julie Chen, animatrice de Celebrity Big Brother, l'original américain, ne dévoile d'extraits pris hors contexte qui pourraient influencer directement la perception du candidat qui fera partie du jury. Même si le participant aura par la suite accès aux épisodes, ce seront tout de même les premières images auxquelles il sera confronté.

Il faut bien avouer, cependant, que de montrer ces images et voir la réaction de l'éliminé du jour pris sur le vif fait de la très bonne télévision!

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position de Narcity Media sur le sujet. 

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