Le Canada a émis de nouveaux avertissements de voyage pour ces 7 pays du Sud

Prends les précautions nécessaires avant de réserver ton vol. ✈️

Un avion survolant l'océan et les montagnes d'une île tropicale.

La maladie à virus Oropouche préoccupe les autorités canadiennes et des mises en garde sont émises pour certains pays.

Ton corps se frimousse au simple son d’une mélodie ensoleillée, ton historique de navigation déborde de billets d’avion pour fuir l’hiver, et l’envie d’évasion devient irrésistible. Mais avant de réserver ton vol vers le sud, sache que le gouvernement du Canada a récemment émis de nouveaux avertissements de voyage pour plusieurs destinations populaires en cette saison.

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Que ce soit à cause de catastrophes naturelles ou de conditions météorologiques extrêmes, d’un taux de criminalité élevé, de tensions politiques ou d’événements importants, les autorités suivent de près les différentes situations et mettre quotidiennement à jour le niveau de risque de chaque pays.

Le 10 février, un avis sur la maladie à virus Oropouche (MVO) dans les Amériques a été ajouté aux recommandations de voyage pour sept destinations. Si certaines conservent un niveau de risque faible, d’autres appellent à une vigilance accrue. Dans tous les cas, des précautions supplémentaires sont recommandées face à cette épidémie.

Qu'est-ce que la maladie à virus Oropouche (MVO)?

« La MVO est une maladie causée par le virus Oropouche. Elle se transmet aux humains par la piqûre d'une petite mouche infectée, appelée moucheron, ou peut-être certains moustiques. Les moustiques sont plus actifs la nuit, tandis que les moucherons sont plus actifs l'après-midi », expliquent les autorités canadiennes.

« Bien que ce virus ait déjà été détecté dans la région, il y a désormais plus de cas que d'habitude, et certaines régions enregistrent des cas pour la première fois. »

La maladie à virus Oropouche (MVO) se manifeste généralement 3 à 8 jours après la piqûre d’un insecte infecté, selon l'avis du gouvernement. Ses symptômes incluent frissons, fièvre soudaine, maux de tête sévères, douleurs musculaires et articulaires, et peuvent durer de 2 à 7 jours, avec un risque de réapparition. Bien que la plupart des gens se rétablissent sans complications, de rares cas peuvent entraîner des affections graves comme la méningite, l’encéphalite ou des hémorragies.

Il n’existe pas de traitement spécifique, et les soins visent à soulager les symptômes. Les femmes enceintes devraient redoubler de prudence et même éviter de voyager dans les pays à risque, car une infection pourrait affecter le développement du bébé ou entraîner une mortinatalité.

Voici donc les pays concernés par cette mise en garde.

Cuba

Niveau de risque : Faites preuve d’une grande prudence (avec avertissements régionaux)

Quoi savoir : Cuba a été largement touché par des catastrophes naturelles et des pannes électriques généralisées dans les derniers mois. Bien que la nation se remet tranquillement des nombreux dégâts, le gouvernement canadien mentionne que des pénuries de produits de première nécessité, notamment de nourriture, de médicaments et de carburant sévissent toujours.

Pour ce qui est de la maladie à virus Oropouche, « certains pays ont signalé des cas liés à des voyages, la plupart concernant des personnes revenant de Cuba », selon ce qu'on peut lire dans l'avis. Ainsi, il est conseillé de prendre des précautions sanitaires spéciales.

Pour en savoir plus sur les conseils de voyage pour cette destination

République dominicaine

Niveau de risque : Faites preuve d'une grande prudence

Quoi savoir : La criminalité présente dans tout le pays est la raison principale des mises en garde aux voyageurs et voyageuses. « Les touristes sont souvent la cible de vols », peut-on lire soulignant que l'argent, les objets de valeur et les téléphones sont fréquemment dérobés, particulièrement en haute saison. Les incidents peuvent se produire dans les centres de villégiature, sur les plages, dans les transports en commun ou même à l'arraché auprès des piéton.ne.s. Il est conseillé d'éviter de se promener seul.e dans les endroits isolés.

La présence de la MVO est aussi à surveiller en République dominicaine. Il est important de se protéger en appliquant un insectifuge et même de limiter les activités extérieures lorsque les moustiques et moucherons sont plus actifs.

Pour en savoir plus sur les conseils de voyage pour cette destination

Panama

Niveau de risque : Prenez des mesures de sécurité normales (avec avertissements régionaux)

Quoi savoir : Certaines zones du pays sont particulièrement touchées par la criminalité et nécessitent une vigilance accrue. C’est le cas de la province de Colón, du district de San Miguelito et de plusieurs quartiers de Panama City, où les risques de vol et d’agression sont élevés. Par ailleurs, il est fortement déconseillé de se rendre au sud de Metetí, près de la frontière colombienne, ainsi que dans le golfe des Moustiques, en raison d’activités criminelles dangereuses, comme le trafic de drogue et la traite de personnes.

Concernant la MVO, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a émis une alerte sanitaire de niveau 2 pour la province de Darién, où des éclosions ont été signalées. Une alerte de niveau 1 s'applique au reste du pays.

Brésil

Niveau de risque : Faites preuve d’une grande prudence (avec avertissements régionaux)

Quoi savoir : Des éclosions d'Oropouche ont été rapportées à Espírito Santo, la zone au pays où il y a le plus de cas. Les femmes enceintes devraient reconsidérer tout voyage non essentiel dans cet État du sud-est. Le virus est aussi présent ailleurs à travers le territoire brésilien. « Tous les voyageurs se rendant dans les zones affectées devraient se protéger contre les piqûres d’insectes pendant leur séjour et envisager d'utiliser des préservatifs ou de s’abstenir de relations sexuelles pendant le voyage et jusqu'à six semaines après leur retour », prévient le CDC.

Le Brésil est aussi une destination à aborder avec prudence en raison de son taux de criminalité élevé et des violences urbaines liées aux gangs, selon les autorités canadiennes. Les zones frontalières sont particulièrement à risque, avec des activités criminelles comme le trafic de drogue et la contrebande d’armes. Il est conseillé d’éviter tout voyage non essentiel à moins de 20 km de plusieurs frontières, sauf exception comme les parcs nationaux d’Iguaçu et du Pantanal.

Bolivie

Niveau de risque : Faites preuve d’une grande prudence

Quoi savoir : Non seulement des cas de MVO ont été rapportés en Bolivie, mais le pays fait aussi face à des tensions politiques et sociales entraînant de fréquents barrages routiers dans tout le pays. Depuis l'automne 2024, des manifestations ont lieu dans les régions de Chuquisaca, Cochabamba, Oruro, Potosi et Santa Cruz. Il est conseillé d'éviter ces zones et de suivre les directives des autorités locales.

Colombie

Niveau de risque : Prenez des mesures de sécurité normales

Quoi savoir : La Colombie est une destination où la prudence est de mise en raison d’un taux de criminalité élevé et de la présence de groupes armés dans certaines régions. Les zones frontalières avec le Venezuela, le Panama et l’Équateur sont particulièrement risquées, avec des cas d’enlèvements et de violences signalés. Si tu comptes te rendre dans des endroits comme Cúcuta, Florencia ou Putumayo, mieux vaut prendre l’avion plutôt que la route. Bonne nouvelle toutefois : l’île de Providencia et la ville de San Andrés sont jugées sécuritaires avec des précautions de base.

En 2024, 74 cas de fièvre Oropouche ont été signalés en Colombie, d'après les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). D'ailleurs, l'un des trois cas confirmés au Canada l'année dernière provenait de voyageur.euse.s revenant de la Colombie. Les autorités locales continuent de surveiller la propagation du virus dans ce pays.

Pérou

Niveau de risque : Faites preuve d’une grande prudence (avec avertissements régionaux)

Quoi savoir : Le Pérou présente un risque élevé de criminalité, de conflits sociaux et de grèves pouvant perturber les déplacements. Certaines régions sont à éviter en raison d’activités criminelles graves, comme le trafic de drogue, les enlèvements et le terrorisme, notamment dans les départements de San Martín, Huánuco et Ayacucho. Il est également déconseillé de se rendre à moins de 20 km des frontières avec la Colombie et l'Équateur en raison des incursions de guérillas armées et de la présence de mines terrestres.

L'avis de niveau 2 concernant la MVO a également été émis pour cette destination le 10 février dernier.


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