Voici combien les Québécois doivent dépenser dans ces 7 villes pour vivre correctement
Ce n'est pas à Montréal que la vie coûte le plus cher! 👀
De l'argent canadien.
Depuis la pandémie, une partie de la population québécoise envisage de quitter les grandes villes de la province, comme Montréal et Québec, pour aller vivre en région. Il n'est pas rare que la pensée collective considère que la vie est plus abordable en dehors des grandes métropoles, mais si tu te demandes si c'est vraiment avantageux, sache que l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) a dévoilé son rapport sur le revenu viable en 2023 au Québec et on l'a analysé pour que tu puisses faire l'état des lieux plus simplement.
« Le revenu viable, publié annuellement depuis 2015 par l’IRIS, permet d’évaluer le revenu nécessaire à trois types de ménage, dans sept localités québécoises, pour atteindre un niveau de vie digne et sans pauvreté, au-delà de la seule couverture des besoins de base telle qu’établie par la Mesure du panier de consommation (MPC) », est-il mentionné dans le rapport.
Narcity s'est donc concentré sur le revenu nécessaire pour vivre sans pauvreté et pour couvrir les dépenses d'une personne vivant seule. Le moins que l'on puisse dire, c'est que certaines données sont surprenantes.
Montréal
À Montréal, le budget alloué à l'alimentation s'élève à 6 314 $ et près de 930 $ sont dépensés en moyenne à l'année.
Concernant les logements, on parle d'un budget annuel de 12 196 $ pour vivre correctement dans la métropole incluant l'électricité, l'assurance locataire et le prix du bail. D'ailleurs, une dépense de 10 944 $ est prévue à l'année pour le loyer, tandis qu'on parle de 1 269 $ pour s'équiper en meubles, matériel de cuisine, investir dans la literie et autres. Pour les transports en commun, le budget annuel s'élève à 1 128 $.
Les Montréalais et Montréalaises planifieraientaussi un budget de 1 307 $ par année pour partir en vacances et c'est le plus élevé lorsque l'on compare les données des autres grandes villes. La métropole est aussi la ville où les soins de santé non remboursés reviendraient les plus chers (1 651 $).
Bref, pour vivre correctement à Montréal, il faut prévoir un revenu viable minimal de à 32 252 $ par an. Notons que ce budget laisserait une marge de manoeuvre de 2 414 $, avec un fonds de prévoyance de 1 214 $.
Québec
À Québec, pour vivre sans pauvreté il faudrait planifier des dépenses s'élevant à 6 194 $ pour la nourriture. L'épicerie reviendrait à 5 273 $, tandis qu'à l'année, en mangeant au resto une fois par mois, la population payerait 921 $. Pour le logement, on parle d'un budget annuel de 11 620 $ incluant l'électricité, l'assurance locataire et le prix du bail, tandis que ce sont 10 368 $ qui sont versés dans le loyer. Pour les meubles, le matériel de cuisine, la literie et autres, le montant grimperait à 1 269 $.
Les transports en commun reviendraient par contre plus chers dans la capitale nationale plutôt qu'à Montréal puisqu'un budget de 1 188 $ est prévu, ce qui correspond à 60 $ d'écart avec la métropole.
Pour les soins de santé non remboursés, il faudra débourser 1 633 $, ce qui fait de Québec la deuxième grande ville de la province la plus chère au niveau du milieu médical.
Les résidents et résidentes de Québec ont les finances les plus basses concernant les vacances, avec 1 285 $ de prévus par an.
Au final, le coût total pour une année serait de 31 104 $ à Québec. Ce budget permettrait d'avoir un fonds de prévoyance de 1 186 $, avec une marge de manoeuvre de 2 015 $.
Gatineau
La population établie à Gatineau doit dépenser jusqu'à 6 359 $ pour la nourriture pour vivre correctement, avec un budget de 5 435 $ alloué à l'épicerie tandis qu'une sortie mensuelle au resto reviendrait à 925 $ par an, ce qui est moins élevé qu'à Montréal, mais plus cher qu'à Québec.
Pour se loger, un budget de 12 748 $ serait nécessaire incluant l'électricité, l'assurance locataire et le prix du bail. Juste pour le loyer, on parle d'un montant de 11 496 $ annuel. Concernant les meubles, l'équipement de cuisine, la literie et autres, les frais engendrés sont de 1 269 $.
Au niveau des transports en commun, sache qu'ils reviennent plus chers qu'à Montréal et Québec, puisqu'il faut compter 1 260 $ par an. Gatineau est d'ailleurs la ville qui est la plus dispendieuse pour se déplacer en transport collectif dans la province dans la province.
La population qui vit à Gatineau aurait un budget de 1 297 $ pour les vacances, ce qui fait que ce montant est plus élevé qu'à Québec, mais moins important qu'à Montréal. Par contre, on parle d'une dépense de 1 577 $ pour les soins de santé non remboursés, ce qui est nettement inférieur à ces deux grandes villes du territoire.
Ce budget annuel de 32 358 $ permettrait de faire une marge de manoeuvre de 1 915 $ avec un fonds de prévoyance de 1 210 $.
Sherbrooke
À Sherbrooke, pour l'alimentation il faut payer 6 516 $ annuellement, comprenant une facture d'épicerie de 5 591 $ ainsi qu'un budget resto de 925 $.
Pour le logement, la dépense s'élèverait à 9 376 $ par an, incluant le loyer, l'électricité et l'assurance locataire. À titre informatif, sache que juste pour payer le bail, il faut prévoir 8 124 $ tandis qu'un budget de 1 269 $ serait nécessaire pour meubler ton foyer afin qu'il soit viable.
Celles et ceux qui prennent les transports en commun payeront moins cher que dans les grandes villes citées plus haut, puisqu'on parle de 1 020 $ par mois. Concernant les soins de santé non remboursés, il faudra débourser 1 577 $.
Pour les vacances, la population prévoit 1 297 $ par an, ce qui est plus bas de 20 $ si on compare avec la population montréalaise.
Au total, une année reviendrait à 28 767 $ à Sherbrooke, avec une marge de manoeuvre de 1 915 $ et un fonds de prévoyance de 1 075 $.
Saguenay
À Saguenay, il faudra dépenser 5 629 $ pour les besoins en épicerie tandis que les sorties mensuelles au resto reviendront à 925 $ par an. Concernant le logement, un budget de 7 768 $ pour le loyer, l'électricité et l'assurance locataire est nécessaire. Le prix d'un bail annuel s'élève à 6 516 $, ce qui fait de Saguenay la ville la moins chère en terme de prix d'un loyer.
Pour meubler ton chez-toi, tu auras besoin d'un budget de 1 269 $, tandis que les transports en commun te coûteront 918 $, ce qui est moins dispendieux que dans les villes citées plus haut. Par contre, le montant alloué aux vacances est le même que pour Sherbrooke et Gatineau (1297 $) et il en va de même pour les soins de santé non remboursés (1 577 $).
Au total, le coût pour une année est de 27 047 $ à Saguenay, avec une marge de manoeuvre de 1 915 $ et un fonds de prévoyance de 1 027 $.
Trois-Rivières
Celles et ceux qui vivent à Trois-Rivières dépensent 5 709 $ annuellement, avec 925 $ de budget annuel pour aller au resto une fois par mois. Pour le logement, on parle d'un montant annuel de 8 032 $ comprenant le loyer, l'électricité et l'assurance locataire, ce qui fait en sorte qu'il s'agit de la deuxième ville la plus abordable dans la province en termes du prix d'habitation. D'ailleurs, le prix d'un bail est de 6 780 $ à l'année en moyenne, tandis qu'il faudra compter 1 269 $ pour équiper ta demeure.
C'est aussi à Trois-Rivières que les transports en commun sont les moins chers avec un tarif de 870 $ à l'année. Pour les vacances, la population a le même budget qu'à Gatineau, Sherbrooke et Saguenay (1 297 $) et c'est d'ailleurs la même chose pour les soins de santé non remboursés (1 577 $).
Au final, le coût total pour une année est de 27 358 $, avec une marge de manoeuvre de 1 915 $ et un fonds de prévoyance de 1 041 $.
Sept-Îles
À Sept-Îles, l'alimentation est la plus chère, car il faut compter 6 159 $ pour l'épicerie et 925 $ à l'année pour aller au resto une fois par mois. Les logements sont également dispendieux, car on parle de 8 944 $ alloués par an, comprenant le prix du bail, l'électricité et l'assurance locataire. Juste pour le loyer, il faut débourser 7 692 $ à l'année, tandis que le budget pour les meubles, la cuisine et autres est établi à 1 269 $.
Pour les vacances, la population prévoit le même tarif qu'à Sherbrooke, Gatineau, Saguenay et Trois-Rivières (1 297$) et il en va de même pour le montant alloué aux soins de santé non remboursés (1 577 $).
Les habitant.es ont une marge de manoeuvre de 1 915 $ et un fonds de prévoyance de 1 423 $, mais au final, c'est à Sept-Îles que le coût total pour une année est le plus élevé, avec 37 822 $.
Notons que la section transport en commun est privilégiée pour Montréal, Québec, Trois-Rivières, Saguenay, Gatineau et Sherbrooke pour des raisons environnementales, mais à Sept-Îles le montant alloué à ce service est de zéro dollar, car l'offre n'est pas disponible pour ce secteur.
Si l'on compare le coût total pour une année, c'est à Sept-Îles que ça revient le plus cher de vivre (37 822 $), suivi de Gatineau (32 358 $), Montréal (32 252 $), Québec (31 104 $), Sherbrooke (28 767 $). La vie quotidienne est donc plus abordable à Trois-Rivières (27 358 $) et Saguenay (27 047 $).