Controverse sur les armes à feu : Carey Price s'explique et le CH s'excuse

« Mes opinions m'appartiennent et j'y crois. »

Carey Price.

Carey Price.

Le gardien étoile de la Sainte-Flanelle, Carey Price, s'est retrouvé sous le feu des projecteurs le samedi 3 décembre suite à sa publication en faveur de la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu (CCDAF). Photographié avec un habit de camouflage ainsi qu'une arme de chasse, il a dénoncé le projet de loi C-21 visant à geler le marché des armes de poing et semi-automatique.

Alors que sa sortie publique a causé la controverse, le hockeyeur a tenu à s'expliquer : « Mes opinions m'appartiennent et j'y crois. La seule raison pourquoi j'ai soulevé cet enjeu est en raison de la loi amenée actuellement et non pour manquer de respect à personne. Non, je ne suis pas non plus d'accord avec le code promo », a-t-il tweeté ce lundi 5 décembre en début de soirée.

Le code promo auquel le gardien réfère est celui utilisé par la CCDAF pour offrir des rabais de 10 % sur ses accessoires promotionnels comme des tasses et des t-shirts à l'effigie de l'organisation. Les personnes intéressé.es pouvaient entrer « Poly » pour obtenir le rabais.

Rappelons également que la publication du numéro 31 a été partagée seulement quelques jours avant la commémoration du féminicide de Polytechnique s'étant déroulé le 6 décembre 1989 et où quatorze femmes ont été tuées. D'ailleurs, selon les informations de Radio-Canada, Price n'était pas au courant de ces événements qui ont marqué le Québec.

Carey Price a ensuite indiqué qu'il « continue d'être solidaire avec les chasseurs et tireurs sportifs qui ont acquis leurs armes légalement et qui les utilisent de façon sécuritaire ».

De son côté, le Club de hockey Canadiens a fait une déclaration plus tard en soirée ce 5 décembre dans laquelle l'organisation s'excuse « à tous ceux offensés ou bouleversés par le discours engendré à ce sujet dernièrement ».

« Carey n'était pas au fait de la récente campagne marketing du CCFR ni du synchronisme non intentionnel de sa déclaration », peut-on lire.

Afin d'honorer la mémoire des victimes, des survivant.es et de leurs proches de la tuerie de Polytechnique, les Canadiens de Montréal ont choisi de faire un don à la campagne Semaine de la rose blanche.

L'entraîneur du CH, Martin St-Louis, a affirmé dans une entrevue avec le Journal de Montréal qu'il ne pensait pas que le gardien était malicieux dans sa publication. « C’est un événement qui remonte à 1989. Carey avait quel âge en 1989 ? Deux ans. Je ne pense pas qu’il réalisait ce qui se passait au Québec dans ce temps-là. »

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