Les services secrets recrutent à Montréal et c'est très payant si tu parles l'une de ces langues

Tu n'as pas besoin d'être un super-espion pour décrocher un poste au sein du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Néanmoins, ça demande une certaine discrétion :

« Il est important de ne pas discuter de votre demande d’emploi (y compris dans les médias sociaux), sauf à votre conjoint ou aux membres de votre famille proche. De plus, veuillez leur rappeler la nécessité de demeurer discret à l’égard de votre démarche d’emploi », peut-on lire sur le site gouvernemental.

Les services secrets recrutent actuellement des analystes des communications en langues étrangères pour différents bureaux régionaux au Canada, dont à Montréal. Les salaires peuvent atteindre jusqu'à 120 917 $ par an, avec un salaire de départ de 99 392 $ par an. Les autres lieux de travail pour ce poste incluent Burnaby, Edmonton, Calgary, Régina, Winnipeg, Toronto, Ottawa et Halifax.

Le rôle d'analyste des communications en langues étrangères au SCRS est crucial pour la sécurité nationale. Les salarié.e.s qui occuperont cette fonction au SCRS devront être en mesure de traduire une ou plusieurs langues étrangères vers le français ou l'anglais et d'évaluer leur pertinence pour des enquêtes en cours. Il te faudra lire ou écouter des informations liées à la sécurité nationale, les trier selon leur pertinence et leur importance, les traduire et les transmettre à tes gestionnaires afin de déceler de nouvelles pistes et faire avancer les enquêtes.

En plus d'effectuer des recherches approfondies, d'analyser différents sujets de niveau social, économique, géopolitique et ethnoculturel, l'analyste doit puiser dans ses connaissances personnelles afin d'enquêter sur la culture demandée.

« Il est donc essentiel que le titulaire témoigne un vif intérêt au domaine du renseignement et de la politique. De plus, il doit être à l’aise de travailler avec des systèmes informatiques et d’utiliser les réseaux sociaux. », mentionne l'organisation. La personne embauchée pourrait également servir d’interprète lors de réunions ou d’entretiens (internes ou externes) liés aux enquêtes.

Conditions d'éligibilité et exigences

En plus de parler l'anglais ou français, les langues à maîtriser sont l'arabe, le mandarin, le russe, le pendjabi, l'ourdou et/ou l'hindi.

Pour postuler, tu dois être citoyen.ne canadien.ne et détenir un baccalauréat d'un établissement reconnu au Canada. Une expérience d'au moins deux ans en recherche, analyse, et rédaction de rapports est également requise. Les candidats devront passer des tests pour évaluer leur maîtrise de la langue étrangère ainsi que du français ou de l'anglais. Une expérience en interprétation ou en traduction sera considérée comme un atout.

Bien qu'un poste à Montréal soit disponible, il est également important que tu sois prêt.e à suivre une formation spécifique pour ce poste à Ottawa, et ensuite à passer une période probatoire d'un an.

Les exigences de sécurité sont strictes : tu devras obtenir une cote de sécurité « très secret approfondi », incluant une entrevue de sécurité, un test polygraphique, et une enquête approfondie sur tes antécédents, qui comprend également des vérifications financières et de crédit. « La consommation de drogues illégales est une infraction criminelle» , peut-on lire sur le site gouvernemental « de ce fait, il est important de ne consommer aucune drogue illégale à compter du moment où vous présentez votre candidature.»

Outre la rémunération attrayante, le SCRS s'engage à créer un environnement de travail diversifié et inclusif, reflétant la population canadienne qu'il sert. Les personnes issues des groupes visés par l'équité en matière d'emploi sont fortement encouragées à postuler, y compris les personnes handicapées, les minorités visibles, les peuples autochtones, et les femmes.

Si ce défi t'intéresse et que tu es prêt.e à contribuer à la sécurité du pays, la date limite pour soumettre ta candidature est le 15 octobre 2024.