6 choses qui m’ont surprise sur la manière de dépenser en arrivant au Québec de la France

J'ai dû refaire TOUT mon budget.

Une Française au Québec.

Une Française au Québec.

Cela fait plus de trois ans et demi que j'ai quitté la France pour m'installer définitivement au Québec et dans mon parcours d'immigration plusieurs choses m'ont surprise : la bouffe, les expressions, ou encore la météo. Mais s'il y a bien une chose que j'ai dû apprendre, c'est comment gérer mon budget alloué à la vie quotidienne, car la manière de dépenser est totalement différente à Montréal comparée à Paris, ma ville d'origine.

Que ce soit pour le coût de la facture d'électricité, la manière de faire l'épicerie, d'acheter des vêtements et autres, le prix des transports ou encore les dépenses liées au mode de vie, voici six faits qui ont vraiment changé ma vie financière quand j'ai débarqué sur le territoire.


Le prix de la facture d'Hydro-Québec

J'ai été agréablement surprise lorsque j'ai vu le montant affiché sur ma première facture d'électricité et chaque fois que j'explique à ma famille que je paye environ 150 $ tous les deux mois l'hiver en chauffant beaucoup mon appartement et moins de 100 $ l'été, on me répond toujours que la différence de prix est ahurissante.

En effet, selon Selectra, une entreprise française spécialisée dans la comparaison d'offres d'électricité, en juillet 2023, pour une puissance de compteur de 6 kVA, un foyer de l'Hexagone de 100 mètres carrés dépenserait 3 340 € (4 938,61 $ CA) en moyenne par année pour payer sa facture d'électricité.

Or, d'après l'entreprise de déménagement MovingWaldo, en 2023, le coût moyen de l’Hydro au Québec pour un service résidentiel est de 199,74 $ par mois ce qui équivaut à 2 396,88 $ par an.

Ces différences de prix s'expliquent par le fait que la production d'énergie ne vient pas de la même source. Les tarifs d’électricité du Québec sont parmi les plus bas en Amérique du Nord en raison de la multitude de barrages hydrauliques, des parcs éoliens et autres énergies renouvelables présentes dans le mix énergétique.

En France, en 2020, « le bouquet énergétique primaire réel était composé de 40 % de nucléaire, 28 % de pétrole, 16 % de gaz naturels, 14 % d’énergies renouvelables et déchets et 2 % de charbon ». Les pressions économiques qui découlent des situations politiques, comme la guerre en Russie, ont un rôle significatif sur l'oscillation des tarifs.

Notons qu'une hausse du coût de l'électricité est prévue en août 2023 outre-Atlantique, tandis que les tarifs Hydro-Québec ont déjà augmenté en avril 2023.

Les achats dans différents établissements pour l'épicerie

En France, tu achètes tes produits pour le corps au même endroit que tu fais ton épicerie, donc tu vas généralement que dans un seul établissement, le plus proche de chez toi, pour faire le plein de courses. Donc, dans ton panier, il peut aussi bien avoir de la mousse à raser que du fromage, des lingettes démaquillantes et du vin rouge.

Au Québec, la population diversifie ses sources d'achats en allant à la pharmaciepour les produits d'hygiène. Il y a également le Dollarama qui est une option pour trouver de quoi remplir ta salle de bain pour moins cher, mais aussi pour faire le plein de nourriture ou de décorations. Sans parler de l'alcool fort, que tu dois acheter à la SAQ, alors qu'en France on l'achète directement dans les supermarchés.

Bref, c'est tout un mode de vie de magasiner ici et c'est franchement déconcertant au début pour les nouvelles et nouveaux arrivant.es à comprendre, car outre-Atlantique tout est vraiment plus centralisé.

Le Dollarama

La première fois que je suis allée dans un Dollarama, j'ai juste capoté ma vie. En France, le concept d'un établissement où absolument TOUT est en dessous de quatre euros (pour ne pas parler en dollars), cela n'existe absolument pas. Il y a des magasins à bas prix comme Action, mais tu peux retrouver des items à 20 € dans cette enseigne. Si je devais comparer, cela ressemblerait plus à un Zellers ou un Tigre Géant qu'un Dollarama.

Donc, j'ai dû apprendre à savoir ce qui se vend au Dollarama pour faire des économies sur mes factures de la vie quotidienne et le moins que l'on puisse dire c'est que tu peux vraiment sauver GROS. Mon dernier achat en date? Des rideaux tout simples, blancs, à quatre dollars pour mon salon. Outre-Atlantique, je suis sûre que je n'aurais jamais trouvé une telle aubaine.

Les dépenses pour les apéros

À Paris, tous les soirs, vers 18 h, les terrasses se remplissent de travailleurs et travailleuses qui ont fini leur quart de travail et qui débriefent de leur journée avec leurs collègues, bière et cigarette en main, accompagné.es souvent d'une planche de fromage ou de charcuterie. C'est comme un rituel que l'on appelle l'apéro et on y dépense beaucoup de notre argent puisque c'est quelque chose qui se fait de manière hebdomadaire, voire quotidienne.

Au Québec, la culture de l'apéro n'est pas aussi présente puisque la population dine soupe tôt. On parlera plutôt de 5 à 7 et ce n'est pas un événement qui se produit tous les soirs. Donc, depuis que je vis dans la province, je dépense beaucoup moins d'argent dans les bars pour l'apéro.

Les friperies

Partout dans le monde, il existe des friperies, mais s'il y a bien un endroit sur le globe où j'ai découvert que c'est toute une institution, c'est à Montréal. Dans la métropole, il y a une tonne de magasins de ce style avec des aubaines vraiment avantageuses. La population y va pour s'habiller, mais aussi pour acheter des items seconde main à bas prix comme de la vaisselle, des accessoires pour la maison, des livres, des jouets, et même des appareils électroniques que tu peux retrouver dans les magasins Renaissance ou autres.

À Paris, les friperies sont généralement faites pour trouver des vêtements rétro et il y a pas mal de luxe en fonction des endroits. C'est souvent les personnes passionnées de mode qui passent leurs après-midi à chiner des pièces vraiment uniques et ce n'est pas une coutume d'y retrouver des produits pour la maison. D'ailleurs, très peu de gens vont s'habiller ou acheter des produits à Emmaüs, car l'on considère que cet endroit est réservé aux gens dans le besoin.

Les transports

S'il y a une chose qui coûte vraiment cher à mes yeux à Montréal, c'est le prix des transports. Selon le site Internet de la STM, pour une carte OPUS qui couvre les zones A, B, C et D, il faut débourser 263 $ par mois, ce qui revient à un budget de 3 156 $ à l'année.

En France, on se plaint tous du prix du métro (et pas que de ça), mais lorsqu'on prend l'abonnement annuel Navigo pour les zones une à cinq, qui couvre Paris et toute sa banlieue, il faut débourser 925,10 € à l'année (1 367,88 $ CA). Il y a donc presque 2 000 $ d'écart sur le budget alloué aux transports au commun entre la capitale et la métropole, ce qui est assez exorbitant.

Donc, depuis que je vis au Québec, j'ai tendance à marcher plus, prendre des vélos et autres moyens de substitution que le métro pour essayer de sauver des sous chaque mois.

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