Les Québécois sont moins pressés d’acheter une maison, selon un nouveau rapport

La maison, le bébé, la piscine et le chien, pas très 2022 comme rêve.

Maisons d'un quartier résidentiel à Montréal.

Maisons d'un quartier résidentiel à Montréal.

Avec la crise du logement, l'achat d'une propriété devient compliqué. Les résultats de l'Enquête annuelle RBC sur les tendances du marché résidentiel, rendues publiques le 21 mars, permettent d’avoir un portrait complet des attitudes des Canadien.nes et des Québécois.es face à leur situation financière dans un contexte d'inflation. Ce baromètre confirme des préoccupations liées à l'entrée dans le marché immobilier.

On apprend donc, que la hausse de l'inflation préoccupe 44 % des Québécois.es qui se sont dit « inquiets de ses répercussions sur la capacité d'acheter une maison », alors que 48 % des répondant.es ont affirmé que « cela réduirait leur capacité à faire face au coût de la propriété ».

« Même s'il y a encore beaucoup d'activité sur le marché, notre enquête indique que, comparativement à ce qu'on a observé au cours des deux dernières années, les gens ressentent moins l'urgence d'acheter une maison. On constate maintenant un retour à la normale d'avant la pandémie », décortique Pascal Berger, conseiller en prêts hypothécaires pour la RBC.

Certain.es locataire.trices ont aussi le moral plombé par la hausse de l'inflation alors que 45 % des Québécois se disent « lourdement touchés » par le prix croissant du logement et « stressé » à l’idée de s’éloigner de leurs proches pour s’acheter une maison. Ce sont 23 % des répondant.es au Québec qui envisagent même de vivre plus longtemps avec leurs parents pour économiser en vue de l’achat d’une maison. Une proportion de 26 % d'entre elles et eux au Québec se sentent actuellement « moins pressés d'acheter que pendant le plus fort de la pandémie. »

« Compte tenu des prix à la hausse et de la forte concurrence sur le marché, les Québécois.es font peut-être un pas en arrière pour mieux planifier leur projet et économiser davantage avant d'acheter une maison », explique le conseiller en prêts hypothécaires de la RBC.

Puisque l'achat d'une propriété coûte de plus en plus cher, les Québécois.es s'adaptent. Les répondant.es à l'enquête qui avaient prévu un budget de 298 971 $ pour l'achat d'une maison comptent maintenant y investir 352 578 $. En moyenne, les épargnes en banque pour l'achat d'une maison atteignent 125 152 $ comparativement à 91 803 $ en 2021. Et 19 % des emprunteurs.euses hypothécaires du Québec n'ont pas fait leurs devoirs pour s'ajuster en cas de hausse des taux d'intérêt.

On apprend aussi que plus de la moitié (56 %) des sondé.es du Québec croient que l'emplacement de sa maison est plus important que l'espace supplémentaire accordé en s'éloignant des grands centres.

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