8 restaurants du Grand Montréal ont annoncé leur fermeture en 2024 et ce n'est qu'un début

Un dur début d'année pour les restaurateurs.

La devanture du Beaufort Bistro de nuit, avec des globes illuminés à l'intérieur.

Beaufort Bistro.

Les trois dernières années n'ont pas été de tout repos dans le milieu de la restauration, et 2024 commence difficilement, tandis que ce sont huit restaurants qui ont annoncé leur fermeture dans le Grand Montréal depuis le Nouvel An, et un neuvième en bordure de la région métropolitaine de Montréal, à Joliette.

Que ce soit à cause des remboursements des prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), de la pratique du « no-show » aux réservations qui soulèvent de nombreuses discussions et frustrations dans le milieu, de l'inflation ou du manque et du coût de la main-d'œuvre, les restaurateurs peinent à survivre au Québec.

La situation inquiète, tandis que les semaines suivant le temps des Fêtes sont réputées pour être plus tranquilles en restauration, et que les Québécois.e.s font face à une hausse constante du coût de la vie, ce qui pourrait affecter les sorties gastronomiques.

Des annonces de fermetures crève-coeur qui ont débuté le 1er janvier

  • Après sept années à servir de la cuisine des Antilles à Laval, Le Fils à Maman ferme définitivement son établissement sur le boulevard de la Concorde, a-t-on annoncé dès le premier jour de l'année. L'administration a toutefois rassuré sa clientèle sur son compte Facebook en confirmant qu'un service de traiteur du même nom sera toujours accessible.
  • Le 3 janvier, c'est le bistro Beaufort, sur la Plaza Saint-Hubert, qui a annoncé sa fermeture « avec un mélange de peine et de soulagement » après 10 ans d'activités.
  • Les messages visant les Brasserie T!, ayant comme copropriétaires le chef Normand Laprise et Christine Lamarche ont suscité une onde de choc en confirmant, également le 3 janvier, que les trois adresses (Mile-End/Parc-Extension, Sainte-Thérèse, Brossard) ainsi que le Comptoir-Épicerie de l’avenue Beaumont, à Montréal, et le Burger T ! du Time Out Market fermaient définitivement leurs portes. Ces cinq fermetures ont entraîné la mise à pied de 130 personnes.
  • Le café-boutique Les Malins, sur l’avenue du Mont-Royal, a annoncé le 4 janvier qu'il mettra la clef dans la porte le 8 février prochain. La clientèle a donc une dernière chance d'aller soutenir ce commerce local. Les vendredis cinés auront lieu jusqu'au 2 février.
  • Un peu à l'extérieur du Grand Montréal, le Faste Fou, situé sur la rue Notre-Dame à Joliette, a annoncé la fin de ses opérations après plus de 20 ans de service.

Le remboursement des prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) inquiète

D'après l'association Restaurants Canada, si le report des remboursements du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) n'est pas envisagé, un restaurateur sur cinq pourrait être contraint de fermer au moins un établissement au cours de 2024.
Ce sont des dizaines de milliers d'entrepreneurs qui ont eu accès à ces ressources offertes pendant la pandémie de COVID-19, et qui doivent rembourser plusieurs milliers de dollars au gouvernement fédéral d'ici le 18 janvier 2024 s'ils veulent bénéficier d'une subvention de 10 000 à 20 000 $. « Tout solde restant au 19 janvier 2024 sera converti en un prêt à terme non amortissable dont le capital devra être remboursé dans sa totalité au plus tard le 31 décembre 2026. » confirme le site gouvernemental.

De nombreuses fermetures en 2023

2023 n'a pas été de tout repos dans l'industrie. Le populaire Café-Bar Le Saint-Sulpice, le Main Deli, le Cafecoquetel, le Santa Barbara, le restaurant Well, le BIBIKO, le Moleskine, le café Casa Pablo, l'Antidote Bouffe Végane, l'Elvita Cuisine Fusion et le Flora MTL ne sont que des exemples de nombreux établissements montréalais qui ont mis la clef dans la porte au cours de l'an dernier.

Sur une note plus positive, tu peux découvrir ces 21 restaurants qui ont ouvert leurs portes à Montréal en 2023.

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