Katrine s’ouvre sur Star Académie, les fameux bulletins et son expérience avant l'émission

Après douze semaines de travail acharné, de montagnes russes d'émotions et de prestations toutes plus époustouflantes les unes que les autres, Star Académie 2025a couronné sa grande gagnante. Pour clore cette saison, le public avait la lourde tâche de trancher entre Katrine Sansregret et Mia Tinayre.

Si c’est finalement cette dernière qui a remporté les honneurs, sa collègue s’est brillamment démarquée tout au long de l’aventure et lors de l’ultime Variété. Entre le retour des autres académiciennes et académiciens, le numéro enflammé avec Calum Scott, la performance de Krystel Mongeau et bien d’autres moments marquants, les fans ont eu droit à une soirée haute en couleur… bien que légèrement entachée par un pépin technique.

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Au lendemain de cette grande finale, où elle a livré sa touchante composition Par où partir, la finaliste Katerine Sansregret s’est entretenue avec Narcity Québec. Elle s’est confiée sur sa performance, son parcours impressionnant et les moments charnières de son aventure.

Comment te sens-tu après ta performance lors de la finale?

« Super bien! Tellement, tellement fière. J'ai accompli ce que je voulais accomplir. Moi, je suis en paix avec tout ça, puis je suis tellement contente pour Mia. Sincèrement, dans mon aventure, j'ai tout vécu. Je suis vraiment contente. Je l'ai vécu de A à Z, je l'ai vécu au complet. Moi, c'est déjà ma victoire. »

Y a-t-il quelque chose qui t'a particulièrement surprise durant ton parcours?

« C'est sûr qu'il y a eu la visite de Lara qui m'a beaucoup chamboulée pendant la saison, qui m'a permis d'avoir une grande évolution. Je pense que c'est elle qui est beaucoup venue gratter quelque chose en moi, puis qui m'a permis de grandir là-dedans, autant personnellement qu'artistiquement. Je pense que je ne peux pas passer à côté de Lara. »

Justement, tu as dit qu'il y avait un avant et après la visite de Lara Fabian? Peux-tu donner plus de détails?

« Lara, ce n'est pas quelqu'un qui prend 50 chemins pour te dire ce qu'elle a à dire, elle va droit au but. Sur le coup, j'étais comme : "Mon Dieu, pourquoi elle me dit ça? Pourquoi elle va là? Qu'est-ce qu'elle a contre moi?" On dirait que sur le coup, c'est de même que tu réagis. Quand j'ai digéré l'information, j'étais comme : "Non, mais elle a peut-être raison." Quand tu es dans cette aventure-là, c'est tellement difficile d'avoir un pas de recul sur soi-même. Tu es juste plongé dans l'aventure, puis tu ne comprends pas trop ce qu'ils veulent dire de toi, puis comment ils veulent le dire.

« Par exemple, le bulletin de l'Académie, c'est quelque chose que, moi, j'avais de la misère à assimiler, parce que quand tu es plongé dans l'aventure, puis que là, [les profs] viennent gratter quelque chose, tu es comme : " Mais de quoi tu parles? Qu'est-ce que vous voulez dire? Je ne comprends pas. " Parce que tu n'as pas le pas de recul.

« Mais Lara, elle avait cette manière d'aller droit au but, puis de dire directement ce qu'elle avait à dire. Ça, on dirait que ça me le mettait juste en pleine face, et je pouvais faire comme : " Hé, mais c'est Lara qui me dit ça. Je pense qu'elle le fait parce qu'elle m'aime pour vrai, puis qu'elle veut réellement m'aider. Je vais l'écouter, puis je vais essayer de voir ce qu'elle veut dire."

« Puis finalement, elle a travaillé quelque chose en moi que je ne pensais même pas que j'avais à travailler. Je trouve ça tellement beau. »

Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour toi durant l'aventure?

« Je dirais que le bulletin, c'est quelque chose qu'on a tous eu de la difficulté à assimiler comme information. Pour le contexte académique, c'était des notes, mais c'était dur de s'identifier aux notes. Je pense que c'était le côté plus compétitif [qui dérangeait]. Nous, on n'avait pas de compétition. On n'en voulait pas de compétition, puis là, on était comme comparé par des notes. C'était difficile de rester dans ce que, nous, on voulait sincèrement : juste nous aimer puis vivre le trip ensemble.

« Mais sinon, je pense que ça a été fait dans la bienveillance. Puis, j'ai quand même aimé ça parce que j'ai été en danger seulement à la semaine 5 ou 6 la première fois. Il reste que c'est quand même environ cinq semaines où je ne sais pas nécessairement ce que j'ai à travailler parce que je n'ai pas de rencontre dans le bureau du directeur, je n'ai pas accès au prof.

« Ce bulletin-là nous permettait au moins de faire comme : "OK, je peux travailler ça. [...] Il faut que je m'ouvre plus, il faut que je me laisse aller. Il faut que j'essaie de moins bloquer mes émotions." Moi, je l'ai quand même bien pris, ça.

« Je dirais aussi que le moment le plus difficile de la saison pour moi a été la fin de saison. De réaliser que plus ça avançait, plus on était toutes seules, plus le vide était gros. C'était très difficile. »

Après La Voix Junior, La Voix et maintenant Star Académie, qu’est-ce qui te motive à plonger à répétition dans l’univers des concours de chant?

« Je te dirais que là, c'est fait. C'est fait, c'est terminé. (Rires)

« Mais pour vrai, il y a une partie de moi, en début de saison, qui me disait : "Si j'avais pu choisir entre La Voix puis faire Star Académie, j'aurais définitivement fait Star Académie, puis j'aurais passé par-dessus La Voix, puis ça aurait été vraiment correct.

« En même temps, il y a une autre partie de moi qui me dit que je n'aurais pas été celle que j'ai été à Star Ac' si je n'avais pas passé par La Voix. Parce que c'est ça mon background, c'est de là que je viens. C'est mon univers, mon passé.

« Je pense que La Voix m'a vraiment fait grandir à un âge beaucoup trop jeune. Je pense que j'étais trop jeune pour ce type d'aventure là. Ça m'avait beaucoup blessé dans ce temps-là. C'était beaucoup d'émotion, un contexte que je ne comprenais pas tant. Je pense que c'est ça qui m'a outillé à faire Star Ac' aujourd'hui, puis à autant comprendre le contexte, puis me laisser aller là-dedans sans trop me poser de questions.

Et en quoi chacun de ces parcours a-t-il été unique pour toi?

« Tout. Star Académie, c'est vraiment une école, ça n'a pas de bon sens. Tu dors, tu es hébergé, tu es coupé de la réalité, tu es coupé de tout. Tu ne te fais pas à manger, tu ne fais pas ton lavage, tu ne fais pas rien, tu ne vois pas ta famille. C'est complètement autre chose que tout ce que tu peux faire dans une vie. C'est vraiment un contexte unique.

« C'est un contexte que moi et les treize autres académiciens on va pouvoir comprendre, puis que les gens autour vont pouvoir essayer de comprendre, mais personne ne va pouvoir réellement savoir ce qu'on a vécu, parce qu'on l'a vécu à 14. Même s'il y a d'autres années, ce n'était pas notre cohorte, ce n'était pas nos péripéties, nos anecdotes, nos trucs. Je pense que c'est un concept très, très, très unique que je suis chanceuse d'avoir vécu.

« J'ai grandi plus que jamais, puis je pense que plus jamais, je suis prête à dire des choses, je suis prête à écrire des chansons, je suis prête à faire de la musique parce que je m'assume vraiment, vraiment, vraiment plus que plus que jamais. »

Certains fans étaient d'avis que le fait que tu aies déjà de l’expérience dans le domaine n’était pas dans l’esprit de Star Académie, as-tu une opinion à ce sujet?

« On dirait que je le vois beaucoup plus comme un saut dans le vide, de sortir de ta routine, de sortir de ta réalité. Selon moi, il n'y a pas de moments dans ta carrière où tu fais : là, je sais tout, je connais tout, je sais ce que je fais, je sais où je m'en vais. Moi, je suis rentrée à Star Académie en me disant : je sais tellement ce que je fais. Et finalement, je me suis fait brasser de tous bords, tous côtés. Je savais pas du tout ce que je faisais. Puis, j'ai grandi comme je ne pensais jamais grandir.

« Je ne pensais jamais autant m'attacher à tous ces gens-là. Je ne pensais jamais autant évoluer, je ne pensais jamais autant apprendre. Donc, je ne suis pas tant d'accord avec ça.

« Admettons avec Mia, qui n'avait pas tant d'expérience dans tout ça, c'est une vieille âme. Je l'écoute chanter, puis j'ai l'impression qu'elle a toute l'expérience du monde. Puis après ça, moi, j'ai beaucoup d'expérience dans le sens que oui, j'ai fait plein d'affaires, j'ai passé par plein de trucs, des plateaux télé et tout. C'est super cool, mais ça ne veut pas dire que je n'ai rien à apprendre, puis ça ne veut pas dire que je ne suis pas encore là pour évoluer, puis ça ne veut pas dire que ma personnalité est à son maximum.

« J'ai tellement travaillé sur ma personnalité et sur mon côté humain dans ce contexte-là. Je pensais que je me connaissais, puis je me connaissais pas, mais pas du tout. Je ne pense pas qu'il y ait une question d'expérience pour faire ce genre de truc là. Au contraire, en fait, avec l'expérience que j'avais, de me lancer dans ça, puis de réaffronter le fait de me faire dire que ce que je fais, ce n'est peut-être pas correct ou pas la bonne affaire. Ça prend quand même du courage d'avoir ce lâcher-prise quand tu as déjà de l'expérience. »

Ta chanson Minable a déjà des centaines de milliers d'écoutes sur Spotify et autres plateformes, comment réagis-tu à un tel succès?

« Je ne sais toujours pas comment prendre ça à cette minute de la journée. C'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour. Je me rends juste compte que les gens ont vraiment connecté avec ce que j'avais à dire. Je pense que c'est parce que ça venait de quelque part de très précieux pour moi.

« Je ne pourrais pas dire autre chose que je suis contente, puis que je suis fière, puis que je suis reconnaissante que les gens s'identifient à cette chanson-là. Je ne me mets pas de pression pour la suite. J'espère en avoir d'autres, puis j'espère que les gens vont continuer à connecter avec ce que j'ai à dire, pour ensuite faire une différence juste en étant moi-même, puis en écrivant ce que j'ai sur le cœur. »

Les compositions que tu as chantées sont très intimes pour toi. En quoi est-ce qu’elles se distinguent de ce que tu crées avec le collectif Classe Moyenne qui connaît aussi un grand succès actuellement?

« Ces chansons-là sont définitivement pour moi. Classe Moyenne, c'est vraiment un collectif. On est des artistes qui veulent juste composer et faire de la musique parce qu'on tripe sur la musique. Le but de Classe Moyenne, ce n'est pas d'être exclusif.

« C'est vraiment juste d'être une gang d'artistes en studio qui s'amuse à composer parce qu'on aime faire de la musique, puis qu'on veut se créer le plus d'opportunités possible en musique.

« Les chansons que j'écris pour moi, elles vont rester pour Katrine, puis après ça, quand je vais être en studio avec Classe Moyenne, puis qu'on va avoir des idées de tunes, puis des trucs collectivement, là, c'est sûr que ce n'est pas pour ce projet-là. La distinction entre les deux est quand même assez simple pour moi. »

Quels sont tes prochains projets? Qu'est-ce qu'on te souhaite?

« On me souhaite du repos. On me souhaite beaucoup de repos!

« Puis, on me souhaite de continuer à créer, de continuer à faire de la musique, des shows. Je pense qu'il n'y a pas mal de trucs qui s'en viennent cet été. Je n'ai pas encore pris le temps de regarder ce qui s'en vient, mais je sais qu'il y en a beaucoup. Moi, j'espère faire beaucoup de musique. J'espère recommencer à composer, à écrire, et faire d'autres [chansons] parce que j'ai soif d'écrire. »

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