Aéroport de Montréal : Le chaos des travaux à 10 G$ est commencé et voici quoi savoir

Construction de stationnements, démolition du débarcadère, nouvelle façade : d’ici 2035, le paysage de l’aéroport Montréal-Trudeau (YUL) changera du tout au tout, à la suite de nombreux projets d’envergures. Les travaux, évalués à 10 milliards de dollars, se sont mis en branle dans les dernières semaines et il y a de bonnes chances que tu sacres en t’y rendant prochainement.

À lire également : 7 trucs de pro pour passer plus rapidement à la sécurité à l’aéroport de Montréal cet été

Si ton expérience pour te rendre à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal risque de ne pas être des plus agréables, dis-toi que c’est pour la bonne cause.

Avec son plan de transformation, l’administration de l’Aéroport de Montréal (ADM) veut améliorer l’aérogare, désengorger les environs et répondre à la forte croissance du nombre de passagers et passagères.

Un investissement dans ces infrastructures est essentiel selon la Banque de l'infrastructure du Canada (BIC). STGM Architecture et Jodoin Lamarre Pratte architectes, en collaboration avec Saucier + Perrotte Architectes

Parmi les grands chantiers, on retrouve l’ouverture prévue en 2027 de la station YUL-Aéroport-Montréal-Trudeau du Réseau express métropolitain (REM), l’ajout de nouvelles places de stationnement, la démolition du stationnement étagé actuel situé devant l’aérogare, la construction des débarcadères sud et l’aménagement du réseau routier environnant.

ADM prévoit aussi démolir les débarcadères actuels au profit d’une toute nouvelle infrastructure du côté nord. STGM Architecture et Jodoin Lamarre Pratte architectes, en collaboration avec Saucier + Perrotte Architectes

Dans le cadre de son projet Destination 2035, ADM prévoit aussi construire le stationnement P5, qui comptera 6 000 nouvelles places, démolir les débarcadères actuels au profit d’une toute nouvelle infrastructure du côté nord, et agrandir la façade de l’aérogare sur une superficie de 20 000 mètres carrés.

Les travaux incluent également la mise à niveau des systèmes de traitement des bagages, la construction d’une nouvelle jetée satellite avec des portes supplémentaires, des zones pour le traitement des passager.ères et même un bassin de rétention pour les eaux de pluie.

Un investissement « nécessaire »

Le 16 juillet dernier, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a annoncé un soutien financier d’un prêt de 1 milliard de dollars pour soutenir des améliorations d’infrastructures à Montréal-Trudeau.

« Avec des volumes de passager.ères prévus d’atteindre 25 millions de personnes d’ici 2028 et entre 30 et 35 millions d’ici 2035, un investissement dans ces infrastructures névralgiques est essentiel », soutient la BIC par communiqué.

La croissance anticipée du trafic aérien à Montréal devrait créer jusqu’à 9 000 emplois supplémentaires, s’ajoutant aux 59 388 emplois au Québec déjà soutenus par YUL, indique-t-on.

Des mesures de mitigation pour aider la clientèle

Pour limiter les bouchons autour de YUL cet été, plusieurs mesures de mitigation ont été mises en place depuis juin dernier.

Deux débarcadères express gratuits — à l’ouest (stationnement P4) et à l’est (près de la 520) — sont notamment accessibles tous les jours de 13 h à 20 h, avec service de navette rapide vers l’aérogare.

Une période de stationnement gratuit de 40 minutes est également offerte dans la majorité des stationnements de l’aéroport, afin de réduire la circulation inutile sur le site.